De plus, comme pour un grand nombre de traitements médicaux, il existe des contre-indications, des niveaux de tolérance et des réactions très variables d’une utilisatrice à une autre. Certains signes avant-coureurs et effets secondaires peuvent indiquer qu’il est peut-être temps de changer de méthode contraceptive. En voici quelques-uns.

1 : Règles longues ou douloureuses

L’apparition de règles plus longues ou douloureuses qu’à l’accoutumée peut être un signe que votre méthode contraceptive n’est pas ou plus adaptée. En revanche, attention, car il convient également de préciser que d’autres causes sont possibles. Chez certaines femmes et parfois sans raison particulière, les règles peuvent parfois être plus ou moins longues et douloureuses. Toutefois, ceci peut également résulter de la présence d’une endométriose ou d’une infection génitale chronique. Dans tous les cas, si les douleurs deviennent trop importantes et sont accompagnées de saignement très abondant, d’un sentiment de faiblesse ou de fièvre, il convient de consulter un médecin dans les plus brefs délais.

2  : Absence de règles

Également appelée aménorrhée, l’absence de règles peut avoir plusieurs causes. Certaines sont sans conséquences, comme le stress ou une pratique trop intense du sport. En revanche, d’autres peuvent indiquer une grossesse, un diabète, une hyperactivité thyroïdienne, etc. Enfin, il peut tout simplement s’agir d’un effet secondaire bien connu de certains contraceptifs hormonaux.

3 : Saignements entre les règles

Les saignements entre les règles peuvent être le signe d’une pilule pas suffisamment dosée. Il convient d’en parler à un médecin afin de s’assurer qu’il s’agit bien de cette cause et si nécessaire d’ajuster la dose.

4 : Prise de poids

L’hormone progestative contenue dans les bien nommés pilules progestatives peut provoquer de la rétention d’eau et donc une relative prise de poids chez certaines femmes (à ne pas confondre avec une prise de gras). Si cela se produit, il peut être judicieux de passer d’une contraception progestative à une autre œstroprogestative (avec l’accord d’un médecin). Cette dernière est moins dosée en progestatifs et contient également des œstrogènes qui sont une autre hormone.

5 : Sautes d’humeur, déprime et baisse de libido

Les contraceptifs œstroprogestatifs ou combinés peuvent faire baisser la libido en affectant les niveaux de testostérone. De plus, l’éthinylestradiol contenu dans certaines pilules combinées peut augmenter les risques de déprime ou de changements de l’humeur. Il est alors peut-être préférable d’opter pour une pilule progestative (en l’absence de contre-indication).

6 : Douleurs mammaires

Les douleurs mammaires ou mastodynies peuvent indiquer que le contraceptif hormonal utilisé est trop fortement dosé en œstrogènes. Un médecin pourra, si nécessaire, prescrire un contraceptif ne contenant plus qu’un progestatif en remplacement de l’option combinée.

7 : Acné

L’acné est un effet secondaire bien connu lié aux contraceptifs hormonaux. Pour être plus précis, ce sont en particulier les méthodes contraceptives contenant seulement un progestatif. À l’inverse, les méthodes œstroprogestatives ont tendance à favoriser la réduction de l’acné. De ce fait, il est généralement recommandé aux personnes ayant un profil acnéique d’opter pour un contraceptif œstroprogestatif, y compris lors de la première prescription, sauf en présence d’autres contre indications.

8 : Nausées

Tous les types de contraceptifs hormonaux peuvent, dans une certaine mesure, être associés à un risque de nausées. Toutefois, ce sont les méthodes œstroprogestatives qui demeurent tendanciellement plus à risque concernant ce type de symptôme. Il peut donc être judicieux d’opter pour une méthode strictement progestative si l’on rencontre ce type de désagrément.

9 : Mycoses ou infections urinaires fréquentes

La pilule contraceptive (en particulier progestative) peut avoir un impact plus ou moins important sur la flore vaginale. Ces changements peuvent être à l’origine de mycoses ou d’infections vaginales chroniques chez certaines femmes. Si ce type de problème survient, il est recommandé de se rapprocher de son médecin afin d’évaluer un éventuel changement de pilule si une version œstroprogestative est plus adaptée. Attention, tout de même, car les causes d’infections vaginales ou urinaires fréquentes peuvent être sans rapport avec l’utilisation d’un contraceptif, d’où l’importance d’en parler avec un médecin.

10 : Chute de cheveux

La chute de cheveux peut être liée à un grand nombre de causes très diverses comme le facteur héréditaire, hormonal (alopécie androgénétique) ou bien encore le stress. Toutefois, il est également vrai que certaines pilules contraceptives peuvent être dans une certaine mesure de la chute des cheveux. Ceci est d’autant plus exact concernant les pilules progestatives, qui ne contiennent pas d’œstrogènes, mais seulement un progestatif. Les contraceptifs œstroprogestatifs (contenant des progestatifs et des œstrogènes) sont donc davantage recommandés en cas de chute de cheveux. Mieux encore, les œstrogènes auraient même une action bénéfique pour la santé des cheveux. Là encore, il ne s’agit pas du seul élément à prendre en compte au moment de choisir une méthode contraceptive. Un médecin reste le plus à même de trancher concernant la balance bénéfices/risques d’un contraceptif ou d’un autre.

11 : Hyperpilosité ou hirsutisme

Une aggravation notable de la pilosité peut être observée chez certaines femmes utilisant les stérilets ou les contraceptions orales à la progestérone. Ce signe indique peut-être le besoin de changer de méthode contraceptive et d’opter pour une version contenant davantage d’œstrogènes et moins de progestérone. Attention tout de même, car l’hyperpilosité ainsi que l’hirsutisme peuvent avoir d’autres causes que la méthode contraceptive utilisée. Une surproduction d’androgènes par les glandes surrénales ou les ovaires peut notamment être en cause.

12 : Migraines

Les contraceptifs hormonaux en cause dans la survenue de maux de tête et de migraines sont généralement ceux contenant des œstrogènes. Dans le cas où une femme se retrouve confrontée à ce problème fréquent, la meilleure option reste donc de passer d’un contraceptif œstroprogestatif à un autre, uniquement progestatif (avec l’accord d’un médecin).

 

Rendre ses choix en matière de contraception plus facile

Choisir la bonne méthode contraceptive peut parfois avoir l’air d’un vrai casse-tête, surtout lorsqu’il s’agit de connaître à l’avance d’éventuels effets secondaires inattendus. Si vous remarquez des symptômes inquiétants, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour trouver une option plus adaptée. Dans cet article, nous proposons une liste non exhaustive des signes pouvant indiquer qu’il est peut-être temps de changer de méthode contraceptive.  Encore une fois, il convient de rappeler que d’autres facteurs peuvent être en cause et qu’un changement de contraceptif doit être fait en concertation avec un médecin. L’occasion de rappeler l’importance de ne pas attendre une aggravation trop importante des symptômes pour consulter. En cas d’emploi du temps trop chargé ou de contraintes logistiques, la téléconsultation permet un contact avec un médecin en seulement quelques clics sur des plateformes comme Quare, Livi, ou DoktorABC qui proposent la livraison des traitements (ou contraceptifs) directement au domicile.