Malgré la décision du juge de considérer l’argument du string comme étant éligible, cet avis n’est pas du tout partagé sur la toile. Rapidement, un mouvement s’est créé pour s’y opposer. Des milliers de femmes ont partagé sur les réseaux sociaux des photos et illustrations de sous-vêtements pour protester et faire comprendre que de la lingerie n’est pas un consentement ou une invitation à quelconque acte sexuel.
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L’affaire va encore plus loin, puisque ce n’est désormais pas que des sous-vêtements qui sont partagés sur internet mais également des phrases qui apparemment seraient comprises comme une autorisation. On peut y lire des phrases telles que « Un non n’est pas un consentement » ou « Avoir dit oui un autre jour n’est pas un consentement » …
Faire valoriser ses droits lorsque l’on est victime de viol n’est pas chose facile. Il arrive très souvent que les victimes culpabilisent suite à une agression alors qu’elles n’ont pas à se sentir coupables ou penser qu’elles ont elles-mêmes provoqué l’agression. C’est pourtant ce que la justice irlandaise a fait en déculpabilisant l’agresseur et en mettant la faute sur la victime et son choix de sous-vêtements. Ce genre de décision renforce ce sentiment et rend le long chemin de cicatrisation des victimes encore plus difficile. Il ne faut pas inverser les rôles: ce n’est pas à elles de se remettre en question, il faudrait plutôt revoir l’éducation que l’on donne aux garçons, non?
Chez nous Amnesty International et SOS Viol avaient déjà lancé la campagne « Quand c’est non, c’est non » en 2014 dans laquelle un sondage auprès de 2000 personnes avait été mené et révélait déjà des chiffres inquiétants. On y découvrait entre autres que 2 femmes sur 6 victimes de violences sexuelles graves n’entreprenaient jamais la moindre démarche.
D’abord avec le mouvement #BalanceTonPorc, ensuite #25novembre, le hashtag contre la violence envers les femmes et maintenant #ThisIsNotConsent… Aurions-nous enfin trouvé une arme pour revendiquer nos droits?
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