En Belgique, une personne sur 5 sera confrontée à un cancer de la peau avant l’âge de 75 ans, selon la Fondation contre le cancer. En 2019, 45 733 nouveaux cas ont été recensés en Belgique. Des chiffres qui ne font qu’augmenter dans le monde : selon une étude publiée en 2021 dans The Lancet, son incidence aurait augmenté de 700 % chez les hommes et de 332 % chez les femmes depuis les années 1980.
Voici les signes à surveiller pour repérer un cancer de la peau.
Les symptômes du carcinome
Type de cancer le plus courant, le carcinome est une tumeur qui se développe à partir des cellules de l’épiderme. Il existe deux formes : le carcinome Épidermoïde et le carcinome Basocellulaire.
Un carcinome peut se manifester par :
- Des plaies ouvertes
- une plaque ou excroissance rose ou rouge
- une bosse brillante
- une excroissance avec des bords légèrement surélevés et roulés et/ou une entaille centrale
Ces lésions « peuvent suinter, faire des croûtes, démanger ou saigner », précise The Skin Cancer Foundation.
Ces carcinomes surviennent majoritairement sur les zones de peau exposées tous les jours au soleil, c’est-à-dire le visage, le cou et le dos des mains.
De quelques millimètres au départ, le carcinome peut progressivement s’étendre en taille et en profondeur. Dans le cas d’un carcinome épidermoïde, celui-ci peut même atteindre les ganglions. Mais la dermatologue rassure : c’est assez rare. « Si on le fait vérifier par un médecin assez tôt, le carcinome est facilement traitable et de très bon pronostic », soutient-elle.
Les symptômes d’un mélanome
Le mélanome est une tumeur maligne du système pigmentaire. « 20 à 30 % des mélanomes se trouvent dans les grains de beauté existants, tandis que 70 à 80 % surviennent sur une peau d’apparence normale », informe The Skin Cancer Foundation. Il faut donc guetter l’apparition de nouvelles lésions pigmentées ou la modification de l’aspect d’un grain de beauté.
« Chez les femmes, c’est plus souvent sur les jambes qu’il a tendance à grossir. Pour les hommes, c’est le dos », précise le Dr Quereux, chef de service de dermatologie au CHU de Nantes et présidente de la Société française de dermatologie.
Si la plupart des grains de beauté – y compris les nouveaux qui peuvent apparaître – sont sans dangers, certains critères doivent alerter. Le Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues rappelle ainsi la règle ABCDE, pour l’auto-examen. Chaque lettre correspondant à un critère :
- A comme asymétrie : si le grain de beauté a une forme non circulaire avec deux moitiés dissemblables.
- B comme bords irréguliers : les bordures sont dentelées, mal délimitées et parfois, les pigments s’étendent sur la peau autour de la tâche.
- C comme couleur non homogène : le grain de beauté a plusieurs couleurs, noir, rouge, bleu, marron ou blanc.
- D comme diamètre : s’il est supérieur à 6 millimètres ou s’il augmente rapidement.
- E comme évolution : s’il change d’aspect trop rapidement.
Lorsque l’on constate l’apparition d’une nouvelle tache ou l’évolution d’un grain de beauté, on le surveille. S’il change, s’il grossit, il faut aller consulter. Aussi, « s’il est possible qu’elle saigne, la lésion n’est généralement pas douloureuse ou irritante. Ce qui, selon la spécialiste, est faussement rassurant. « Ce n’est pas parce que ça ne fait pas mal que ce n’est pas un cancer », prévient le Dr Quereux.
Attention, un mélanome peut aussi se développer sous l’ongle (on parle de mélanome sous-unguéal). Une bande brune ou noire apparaît alors dans le sens de la longueur de l’ongle. « Cette bande s’élargit lentement et ne disparaît pas comme le ferait un hématome sous-unguéal. Une zone colorée peut également se développer sur la peau, près de l’ongle », précise l’Assurance maladie.
Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire France.
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