Le soleil, ce meilleur ennemi : 4 idées reçues sur le bronzage
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Le soleil, ce meilleur ennemi : 4 idées reçues sur le bronzage

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Aaah le soleil ! Avec lui, les terrasses, une peau bronzée et le plein de vitamines D. Dans les années 20, Coco Chanel lançait la mode du bronzage après avoir pris un coup de soleil mémorable sur la Côte d'Azur et les protections solaires furent les grandes oubliées des décennies qui suivirent. Tour d'horizon des idées reçues sur ce meilleur ennemi.

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Dès les années 20, alors que la peau dorée est la nouvelle mode, on se badigeonne d’huile (vanille, coco, etc.) aux vertus soit-disant protectrices. Le teint hâlé est un must, signe d’exotisme et d’aisance. Il faudra attendre les années 30 pour que les mentalités s’éveillent face aux dangers du soleil. À cette époque, l’Oréal s’agace de voir les peaux brûler lors d’escapades en voile et met au point une ambre solaire avec l’aide de chercheurs. « Bronzer sans brûler » fût lancé. Ce n’est que dans les années 50 que les indices de protection furent créés.

 

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Aujourd’hui, le bronzage reste le Graal tant recherché même si les politiques actuelles tendent à diaboliser les effets du soleil. Bref aperçu des idées reçues sur ce meilleur ennemi.

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L’idée déculpabilisante : « Un coup de soleil de temps en temps, ce n’est pas bien grave »

D’après les résultats d’une étude publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, les sujets ayant attrapé au moins 5 coups de soleil avant leurs 20 ans, ont 80% de chances en plus de développer un mélanome. Notre système pigmentaire arrive à maturité seulement aux alentours de 22-23 ans.

 

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Les chercheurs ont observé qu’il n’y avait pas de corrélation entre une exposition prolongée aux UV à l’âge adulte et un risque de mélanome. Le risque de mélanome est donc directement lié à l’exposition au soleil en début de vie. Ces résultats sont nuancés par le fait que nous ne sommes pas tous égaux face au soleil. Les peaux claires ont en effet plus de chances de développer un cancer de la peau.

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L’idée bateau : « Une crème à indice élevé empêche de bronzer »

Tellement désireuse d’exhiber un teint hâlé avant la fin des vacances que l’on se précipite parfois sur les crèmes à indice faible, persuadée qu’elles ne bloqueront pas suffisamment les rayons du soleil pour nous empêcher de bronzer. On ne le répétera jamais assez, mais les crèmes solaires à indices élevés de type 30 et 50 n’empêchent absolument pas de bronzer.

 

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En réalité, l’indice 50 n’apporte qu’1% de protection en plus que l’indice 30 (alors qu’un indice 30 arrête 97% des UVB, un IP 50 en arrête 98%). Se protéger grâce à un indice élevé permet un bronzage durable, même s’il sera plus lent. Le bronzage n’apparaîtra que quelques jours plus tard. Rappelons également que pour les peaux acnéiques, une crème indice 50 est recommandée afin d’éviter les rechutes après l’été.

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L’idée commerciale : « Il faut fuir les rayons du soleil »

Dans son ouvrage « Soleil Mensonge et Propagande« , le docteur Brigitte Houssin prend le contrepied des idées reçues sur le soleil. Elle insiste sur la nécessité du soleil pour notre santé et dans notre vie en général. Le soleil protège de certaines maladies comme la sclérose en plaques, le diabète ou l’hypertension et aurait une action possible sur le cancer, dont paradoxalement celui de la peau. Son apport en vitamines D influence positivement les os, la force musculaire, l’immunité, la thyroïde, la fertilité, l’intestin et serait également bénéfique pour le système cardio-vasculaire.

 

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Des expositions courtes et progressives au soleil sont absolument indispensables. Il serait donc bon de nuancer les campagnes simplistes de santé publique influencées par certains lobbies puissants.

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L’idée qu’on n’aime pas entendre : « Alcool et UV ne font pas bon ménage »

Dans un article publié dans le British Journal of Dermatology, des chercheurs démontrent que boire de l’alcool avant et pendant l’exposition au soleil rendrait l’épiderme plus vulnérable aux rayons UV. L’éthanol présent dans les boissons alcoolisées se transforme en acétaldéhyde après ingestion dans l’organisme. Ce composant toxique favoriserait le cancer de la peau. Les buveurs chroniques présenteraient plus de risques que les buveurs occasionnels.

 

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En bref, on évite les séances prolongées au soleil et on oublie pas de se protéger. De plus en plus de marques de crème solaire présentent des textures qui s’étalent facilement et sèchent en un clin d’oeil. De plus, il n’est pas nécessaire de s’exposer plus de 30 minutes par jour pour obtenir un beau bronzage. L’important est d’y aller progressivement, pour un bronzage durable…et sain !

 

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