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Première étape : le pop-up store
L’aventure commence en 2021 avec cet appel à projet du Hub.brussels, une plateforme qui accompagne les jeunes entrepreneurs dans la capitale. Olga Minampala propose son idée de boutique qui sera retenue pour l’ouverture d’un pop-up store : « Tout est parti d’un constat. Je cherchais une robe pour une amie à Matongé et je ne savais pas où aller. C’est l’esprit de marché, il n’y a pas vraiment d’organisation. Je me suis dit que ce serait bien d’avoir un endroit où on peut trouver plusieurs créateurs. Et en découvrant sur Internet des créateurs afro qui faisaient de très belles choses, j’ai eu l’idée de les faire connaître grâce à un espace dédié aux créations dans différents domaines. »
Après une semaine de formation intense d’entrepreunariat, Olga a donc ouvert un pop-up store du 6 mai au 1er août dernier en plein coeur de Jette.
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OKAR, une histoire de femmes
Les créateurs sont devenus créatrices lorsqu’on la interrogée sur le nom de son projet : « Dans notre région, en République Démocratique du Congo, OKAR signifie « femme ». Et comme c’est le nom que j’avais donné à mon projet, on m’a demandé pourquoi je ne me concentrais pas sur les femmes créatrices uniquement ? C’est ainsi que le projet s’est affiné et que j’ai décidé de m’intéresser aux créatrices afro de la diaspora. »
Les créatrices ont, pour la plupart, un travail « alimentaire » en plus de leur passion. Les faire sortir de l’ombre, c’est l’objectif d’Olga : « C’est l’Afrique qui gagne au féminin. On a fait des constats depuis longtemps déjà : manque de visibilité et pas que des femmes afro d’ailleurs, des femmes en général. Dans le magasin définitif, l’idée serait que chaque créatrice puisse venir parler d’elle-même, de ses produits pour évidemment susciter l’engouement chez d’autres et chez les plus jeunes aussi. Trop souvent, les femmes sont dans l’informel, elles préfèrent ne pas trop s’organiser. Il faut leur dire que c’est possible. »
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Focus sur des produits locaux
Dans sa boutique, Olga a sélectionné les créatrices selon des critères précis : la qualité et le local. Les produits proposés chez OKAR sont tous fabriqués en Belgique : bijoux, ceintures, cosmétiques durables, et même paniers en osier, exceptés les produits alimentaires : les épices, le café et le thé.
Nombreux sont les éléments de déco fabriqués à partir de tissus traditionnels (coussins, trousses etc.) ou de bois de manguier (plats, saladiers, chaises etc.). Ces matériaux viennent directement d’Afrique pour être utilisés en Belgique. Certains objets sont 100% upcyclés comme les chaises et petits meubles design.
Cet « équilibre parfait entre le Nord et le Sud », comme le souligne la propriétaire, c’est le reflet de l’afropositivisme, au cœur du projet : « Ce sont des femmes afro, basées ici, qui participent à la vie économique là où elles sont mais qui font travailler aussi des gens qui sont en Afrique : des producteurs, des artisans etc. »
Une aventure qui a de l’avenir
Après avoir ouvert son pop-up store du 6 mai au 1er août dernier à Jette, Olga Minampala prépare l’ouverture prochaine d’un concept store définitif : « Vu l’engouement, autant de la clientèle que de la part des créatrices, celles qui veulent nous rejoindre et, notamment, celles qui sont toujours dans l’ombre, je suis sûre que je dois continuer. »
Au programme, des nouvelles créatrices mais aussi des rencontres pour permettre le partage et la transmission, valeurs chères à l’initiatrice du projet.
C’est donc inspirée par les femmes qu’elle a rencontré grâce à OKAR qu’Olga Minampala prépare le futur du projet : « L’aventure du pop-up s’est arrêtée mais celle d’OKAR ne fait que commencer. Je suis la première à avoir concrétisé l’idée d’un concept store qui est vraiment dédié aux créatrices afro en Belgique. J’ai osé et ça, j’en suis fière. Tous les retours positifs que j’ai reçu avec le pop-up, ça me donne une impulsion pour continuer. »
Pour plus d’infos sur l’ouverture du concept store, rendez-vous sur la page Facebook.
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