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La culture de contenu
Le terme « content culture » apparaît de plus en plus souvent sur nos radars, mais aucune définition précise n’est encore disponible sur internet, alors on va essayer d’expliquer : la « content culture » ou « culture de contenu » est ce phénomène étroitement lié aux réseaux sociaux, qui pousse les personnes présentes sur ces réseaux à se mettre dans des situations marrantes, absurdes, voire dangereuses dans le seul but de créer un contenu unique et engageant à poster en ligne.
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C’est l’évolution de l’ironique « I do it for the ‘gram » des années 2010, en gros. Poussé à l’extrême, c’est ce même phénomène qui fait les gros titres quand quelqu’un « meurt par selfie« , par exemple.
@influencersinthewild, le compte qui shame les (wannabe) influenceurs
@influencersinthewild, 1,6 millions d’abonnés en quelques semaines seulement, illustre parfaitement cette « content culture » en publiant principalement des vidéos de flagrants délits de création de contenu. Une fille qui sautille d’avant en arrière sur une avenue New-Yorkaise, un gars qui joue de ses gros muscles dans sa chemise étriquée sous l’objectif bienveillant de sa copine ou encore une blonde qui tente de faire un trépied sur la plage, sans jamais y arriver malgré l’aide de son Instagram Husband à la patience au moins équivalente au ridicule de la situation… Tel est le type de vidéos que vous trouverez sur ce compte Instagram qui propose, lui, du contenu d’un nouveau genre : pris sur le vif.
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Quand je serai grande, je serai influenceuse
Ces vidéos captent l’attention d’abord parce que bon, soyons honnêtes, elles sont hilarantes. Mais elles soulèvent ensuite les questions suivantes : est-ce devenu normal de se mettre dans des situations créées de toutes pièces juste pour poster une belle photo sur Instagram? Est-ce devenu normal de perdre toute notion de pudeur et/ou de respect d’autrui quand il s’agit de faire LA photo? Est-ce que devenir influenceur.euse est devenu le rêve numéro 1 des générations Y et Z? Et est-ce que notre confiance en nous puise désormais sa source uniquement dans notre taux d’engagement sur les réseaux?
L’industrie étant en plein boom, on s’attend à ce que les marques continuent à accroître leur présence sur les réseaux sociaux… Et donc à ce que les « internautes » (oui, on vient de repasser en 2010 tout à coup) mettent de plus en plus d’efforts dans leur création de contenu. En effet, au total, les entreprises devraient dépenser jusqu’à 15 milliards de dollars en marketing d’influence d’ici 2022, selon les estimations de Business Insider Intelligence.
Et le marché évolue à tous les niveaux : si les mégastars comme le clan Kardashian-Jenner sont toujours grassement payées pour atteindre des clients potentiels via leurs réseaux, les micro-influenceurs sont de plus en plus valorisés par les marques grâce à leur taux d’engagement et leur crédibilité souvent plus élevés. Cette évolution incite les utilisateurs à se dépasser pour améliorer leur présence en ligne, parfois au prix de leur dignité.
Florilège d’influenceurs passés du côté obscur de l’entendement
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PSA: Don’t make your kids do this. It’s weird (Submitted by @happyness)
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