Depuis la publication du premier Manifeste du surréalisme par André Breton en 1924, ce courant a su éveiller l’imaginaire collectif et défier la réalité à travers l’écriture, la peinture et le cinéma. Pour marquer son 100e anniversaire, de nombreuses expositions sont organisées à travers le monde. Ces événements offrent une immersion dans les œuvres emblématiques des maîtres du surréalisme et soulignent son influence durable sur l’art contemporain.
Emily Mae Smith x René Magritte
Après Jean-Michel Folon, c’est au tour de la peintre texane Emily Mae Smith d’entamer un dialogue personnel avec l’univers fascinant de René Magritte. Outre les prêts de collections privées et muséales, elle présente également de nouvelles œuvres. Le lien entre les peintures de Magritte et celles d’Emily Mae Smith réside dans un sens aigu de la construction de l’image et une prédilection pour les astuces visuelles.
Leurs deux techniques ont des contours bien définis et la présence éventuelle de texte dans l’image ou l’aspect montré/caché donne une dimension étrange à l’œuvre, ce qui interroge le spectateur et en même temps, le laisse perplexe. Elle partage souvent un certain humour noir avec Magritte. En témoigne son œuvre Eve : une pomme aux lèvres sensuelles qui fait indéniablement référence à l’histoire de la création. En même temps, elle fournit un commentaire social fin et intelligent.
Emily Mae Smith x René Magritte, du 11 octobre au 2 mars, au Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
3 rue de la Régence – 1000 Bruxelles.
Le surréalisme : bouleverser le réel
À l’occasion du centenaire du surréalisme, l’exposition présentée au musée des Beaux-Arts de Mons interroge l’impact du mouvement sur notre société et sa nature subversive à travers une collection d’œuvres, d’écrits et d’objets de plus de trente artistes. Elle explore également l’histoire du surréalisme en Belgique, en questionnant sa portée aujourd’hui.
À travers une vaste sélection de peintures, photographies et objets, l’exposition examine l’évolution de l’objet surréaliste, son impact sur le public et son interaction avec des éléments tels que la publicité. En mettant en lumière des thématiques souvent négligées, elle revisite les années 1920 et 1930 tout en révélant les créations des décennies suivantes.
De plus, elle s’intéresse à la manière dont le surréalisme a été approprié par la société d’après-guerre, avec une attention particulière sur la figure emblématique de René Magritte.
Le surréalisme : bouleverser le réel, jusqu’au 16 février 2025, au CAP / musée des Beaux-Arts de Mons.
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