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Il est des oeuvres qui font voyager notre coeur, c’est le cas des tableaux d’Isabelle de Borchgrave. Sans dépenser un centime, admirer ses tableaux nous ramène tout droit au coeur de l’Afrique subsaharienne.
Africa Inside Me, kézako ?
Avec un titre d’exposition si connoté, on pourrait se demander si la Reine des petits papiers plissés, Isabelle de Borchgrave, n’a pas vécu sur le continent pendant de nombreuses années. Peut-être a-t-elle passé sa jeunesse au Congo, peut-être a-t-elle une maison de vacances au Sénégal… L’artiste nous tire très vite hors de nos rêveries: “Non, je ne suis jamais allée en Afrique.”Mais ce n’est pas pour autant que l’Afrique n’est pas venue à elle.
Entre le passé passé colonial de la Belgique, les quartiers cosmopolites de Bruxelles et la tendance ethnique, on peut facilement trouver l’inspiration sans quitter le plat pays. “On connaît tous les accointances entre la Belgique et l’Afrique. On a été bercé là-dedans, on a entendu nos parents en parler, il y a des musées, beaucoup de collectionneurs et de marchands se sont spécialisés dans ce type d’art… Et puis simplement quand on va aux puces, on peut retrouver plein de petites choses sans valeur, mais qui viennent de ces pays. Mes inspirations, c’est tout ça…”
Sans oublier qu’Isabelle est une admiratrice de tissus anciens et précieux. Au-delà de la mémoire collective belge, elle s’est donc grandement inspirée des wax (tissus africains). “C’est un tissu qui est dans tout : dans la mode, dans l’histoire, dans la rue…” L’artiste a d’ailleurs longuement arpenté Matongé, le quartier africain de Bruxelles, pour se familiariser avec les couleurs, les textures et les motifs.
Des papiers bigarrés
Ainsi, ses nouvelles oeuvres, réalisées sur du papier plissé ou lisse, évoquent l’Afrique du premier coup d’oeil. D’abord par l’omniprésence des motifs géométriques et linéaires si caractéristiques des textiles afros, tantôt traités en tant que tels comme dans les habits de ces silhouettes sans visage, tantôt constituant la toile de fond de scènes imaginaires habitées d’antilopes, de chouettes et autres animaux exotiques. “J’ai fait des tableaux comme d’habitude, mais également des petites sculptures et des tables rondes en cristal. C’est quelque chose de nouveau, c’est vivant, c’est libre… c’est mon imagination !”
Infos pratiques
Où ? À la galerie de l’atelier de l’artiste – 73a chaussé de Vleurgat, 1050 Ixelles
Quand ? du 11 octobre au 20 décembre
Combien ? Gratuit !
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