Acné kystique : quels sont les causes et traitements ?
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Acné kystique : quels sont les causes et traitements ?

Par Maëlys Ponge
Temps de lecture: 3 min

Une des formes d'acné les plus sévères est appelée acné nodulo-kystique ou acné kystique. Particulièrement résistante, elle peut entraîner l'apparition de cicatrices profondes si elle n’est pas correctement soignée.

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Qu’est-ce que l’acné kystique ?

L’acné peut apparaître sous différentes formes. Il peut s’agit d’acné classique ou rétentionnelle, avec des comédons ouverts (plus communément appelés points noirs), des papulo-pustules (boutons rouges) et des kystes ou microkystes, ou d’acné inflammatoire ou nodulo-kystique, avec des nodules inflammatoires (inflammation des microkystes situés sous la peau).

« Les microkystes qui se présentent sous la forme d’élevures blanc-jaunâtres et sont plus visibles quand on étire la peau – ou plus rarement les macrokystes qui sont des kystes de plus grande taille – sont les lésions les plus prédominantes de l’acné dite ‘kystique' », explique la dermatologue Sandra Ly, membre de la Société Française de Dermatologie.

Les zones où l’acné kystique apparaît

« Ce type d’acné peut se manifester très précocement, chez les fillettes en particulier et parfois avant même la survenue des règles. On peut l’observer aussi chez les adolescents, garçons ou filles, et même parfois aussi chez la femme adulte, dans le cas d’une acné tardive ou persistante », détaille la dermatologue.

Les zones du corps où l’on retrouve cette acné kystique sont principalement la zone T du visage (front, tempes, nez), mais elle s’étend parfois jusqu’au menton, aux joues et aux mâchoires, voire au cou et au tronc dans le cas d’une acné nodulo-kystique. « C’est la topographie classique des zones où il y a de la séborrhée », explique la Dre Marie-Hélène Jégou-Penouil, dermatologue.

 

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Les causes de l’acné kystique

Dans la majorité des cas, l’acné kystique – comme l’acné classique – provient d’une « modification de la sécrétion de sébum à la puberté sous l’influence des hormones, de l’obstruction du follicule pilo-sébacé et de l’accumulation de sébum qui créé le microkyste », explique la Dr Ly.

L’acné kystique peut aussi être liée au stress, au tabac, à la consommation excessive d’alcool, à une mauvaise alimentation, à la pollution ou à la prise d’une pilule contraceptive de deuxième génération qui provoque une hyper sécrétion de testostérone.

Acné kystique : les traitements

Les dermatologues peuvent prescrire trois types de traitements différents selon la gravité de l’acné (référentiel dermatologique de 1 à 5) :

  • Traitement local: consiste en un gel, une lotion ou une crème à appliquer sur les lésions, le soir. Des soins à base de vitamine A acide – ou trétinoïne – ou de ses dérivés – adapalène, rétinaldéhyde. Ces produits irritants doivent être associés à une crème hydratante non-comédogène. Il faut attendre trois mois environ avant d’apercevoir des résultats et de retourner voir un.e dermatologue.
  • Traitement par voie orale: utilisé en complément du traitement local si ce dernier n’est pas suffisant, il s’agit d’une cure de zinc, d’un traitement hormonal comme la pilule contraceptive ou d’un antibiotique – prescrit automatiquement lorsqu’il y a de l’acné considérée comme sévère.
  • Traitement à base d’isotrétinoïne: utilisé en dernier recours pour une acné vraiment sévère, ce type de traitement se prend uniquement sur prescription médicale et pendant 4 à 6 mois. Le médicament le plus connu – et le plus controversé – est le Roaccutane.

Mise en garde : n’essayez pas d’extraire vos boutons kystiques seuls, vous risqueriez d’aggraver l’inflammation et de créer des cicatrices. Le nettoyage de peau doit être réalisé par un.e dermatologue.

 

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Peut-on prévenir l’acné ?

Afin de prévenir l’apparition de l’acné, il est recommandé par les médecins de privilégier une hygiène de vie la plus saine possible – alimentation équilibrée, pratique d’une activité physique régulière – et une routine beauté avec des produits adaptés à son type de peau.

Les produits naturels comme l’aloe vera, certaines huiles végétales et huiles essentielles aux propriétés apaisantes et anti-inflammatoires peuvent s’utiliser en complément des traitements médicaux. Plutôt que de jouer aux apprenties chimistes sur une peau lésée, mieux vaut tout de même demander conseil à un.e spécialiste avant l’utilisation de ce type de produit.

À éviter : les fonds de teint ou poudres trop couvrantes. Le fond de teint peut boucher les pores de la peau et aggraver le problème. Si vous ne pouvez pas vous passer de maquillage malgré tout, utilisez des produits non-comédogènes.

Pour plus d’informations : dermato-info.fr

 

Cet article est paru pour la première fois sur marieclaire.fr

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Des podiums parisiens aux dernières nouveautés skincare qui enflamment TikTok, je décrypte les tendances pour Marie Claire Belgique. Passionnée de voyage, de mode et de beauté, je partage mes coups de coeur dénichés aux quatre coins du globe. En tant que rédactrice en chef digital, j'ai également à coeur de mettre en lumière les histoires inspirantes de femmes à travers notre site et sur nos réseaux sociaux.

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