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Entre 2020 et 2021, les professionnelles ont constaté une hausse de demandes pour des accouchements 100% naturels. Nous avons rencontré Aline Schoentjes, sage-femme spécialisée dans l’accouchement à domicile et membre de l’association Amala.
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Une solution légale en Belgique
Si la future maman est en bonne santé et que la grossesse se passe normalement, il est possible d’accoucher à la maison. En Belgique, l’Union Professionnelle des Sages-femmes Belges (UpSfb) recense les sages-femmes proposant des accouchement à domicile.
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L’évolution de la grossesse déterminante
Malheureusement, cette possibilité n’est pas envisageable pour toutes les femmes. Certaines conditions contre-indiquent l’accouchement à la maison, comme l’attente de jumeaux.elles, un bébé qui se présente par le siège ou encore un bébé qui est issu d’un don d’ovocyte. La sage-femme Aline Schoentjes souligne que l’accouchement à domicile « nécessite un lien de confiance entre les parent.es et l’équipe de sages-femmes » et « qu’il doit se construire bien à l’avance ». En effet, la sage-femme est tenue d’être attentive à l’évolution de la grossesse et détient une responsabilité vis-à-vis de la mère. La professionnelle de santé souligne l’importance de « bien connaître le dossier médical et où se trouvent les zones de fragilités ». En termes médicaux, les critères sont sévères. Antécédents de grossesses de la mère, arrivée d’un problème (par exemple, un diabète pendant la grossesse), la proximité suffisante du domicile à un hôpital… tout doit être examiné avant que les « feux soient au vert ».
Une hausse des demandes liée à la pandémie
« Nous avons eu légèrement plus de demandes avec la première vague du COVID19 », nous explique Aline Schoentjes. En 2021, l’association a reçu 32 demandes. Seules 16 d’entre elles ont été acceptées. « La plupart des mamans consultent par peur de l’hôpital » ajoute-t-elle. Toutefois, ce n’est pas une bonne raison. Dans tout accouchement, il peut y avoir des raisons d’un transfert vers l’hôpital. La sage-femme explique que « l’accouchement à domicile est un projet positif s’il est choisi délibérément ». De manière générale, les femmes réalisent qu’avec un bébé en bonne santé, la maison c’est tout aussi « safe ».
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Un accouchement 100% naturel
Une étude effectuée par Birth Matters, prouve que l’accouchement à la maison diminue le risque d’engendrer des interventions médicales inutiles (rupture artificielle de la poche des eaux, ventouse forceps…). « Attention, les techniques médicales ne sont jamais dangereuses ! Merci la péridurale, merci la césarienne » précise Aline Schoentjes. Pourtant, les réflexes d’accouchements diffèrent si celui-ci a lieu à domicile. Elle affirme que : « 38 % des femmes accouchent à quatre pattes ou éventuellement sur le côté (ce qui est bénéfique pour le périnée) ». Apprivoiser les sensations du corps, se détendre doucement, pousser à son rythme sans être dirigée… la future maman peut choisir en fonction de son intuition. C’est pourquoi, informer les femmes de façon honnête des risques et possibilités est nécessaire. Enfin, « un lien de confiance » entre l’équipe de sages-femmes et la mère doit être instauré !
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