Comment êtes-vous passée d’avocate à humoriste ?
Après des études de droit et ensuite treize années passées dans des multinationales, j’ai fait un burn-out qui a remis toute ma vie en question. Ma réflexion : je fais des choses raisonnables et c’est un échec, alors faisons des choses déraisonnables pour voir si ça marche. J’ai suivi des cours de théâtre et d’écriture. Le reste je l’ai appris sur scène. J’ai passé plus de deux ans à me produire dans une cave, devant trois personnes dont deux cherchaient les toilettes.
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Egoïste, votre nouveau spectacle mêle votre vécu de femme, mère, amie, abordé sous le prisme de l’humour. Toutes les femmes peuvent s’y retrouver, non?
Oui, j’appelle ça faire pousser des fleurs sur mon compost. Je prends le merdier de ma vie et puis je sème des fleurs. Tout le métier consiste à étirer cette matière pour en faire un spectacle, drôle de préférence. La maternité, c’est universel et les emmerdes qui vont avec elle aussi.
— Comme tout humoriste, vous avez certainement dû passer par la case « bide ». Comment se sent-on ?
Moi, j’ai fait l’école du bide. Quand on démarre, c’est un passage obligé. C’est formateur, le bide. Que ressent-on quand le public ne réagit pas comme vous l’attendiez? C’est une vraie question, tous les humoristes se la posent. Au début, je voyais le public comme un allié sur lequel je comptais pour combattre quelque chose. Et quand les gens ne riaient pas, je me sentais triste et en colère, cela biaisait mon jeu. Aujourd’hui, quand une blague ne fait pas rire, je ne le prends plus mal. Du moment que les spectateurs ne se mettent pas à partir ou à discuter entre eux, cela me va. Mais quand la salle rit, c’est la récompense. C’est génial.
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Le spectacle Egoïste d’Olivia Moore sera présenté le 12/09 à 18 h 30 au Festival Waterlol. Infos et réservation ici.
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