Le Met Ball ou gala du Met se tient chaque année le premier lundi du mois de mai et pique l’intérêt de tous les aficionados de mode et de culture populaire. Il y a bien des raisons à cela, en particulier le fait que les plus importantes célébrités en vue s’y voient conviées. Ajoutez à cela le fait qu’il s’agisse de l’un des tapis rouges les plus excitants en matière de mode.
Kim Kardashian l’a bien compris, elle qui assiste régulièrement à la soirée organisée au Metropolitan Museum of Art de New York depuis 2013.
Et parce qu’elle a une réputation mode à défendre, l’entrepreneuse et star de télé-réalité américaine est prête à tout pour figurer parmi les personnalités les mieux habillées de l’événement, comme ce fut le cas ce lundi 6 mai.
Un choix de tenue qui inquiète les internautes
« Kim Kardashian est littéralement en train de lutter pour parvenir à marcher et à respirer parce que sa taille est plus petite que son cou et les gens prennent simplement des photos d’elle comme si nous devions être fiers d’elle. C’est quoi ce bordel ? », s’insurge @robtswthraygyuns sur la plateforme X (anciennement Twitter).
« Où est la taille de Kim Kardashian » ? demande un autre un utilisateur de X.
On peut dire que l’arrivée de la vedette de The Kardashians sur le tapis rouge du Met Gala 2024 a créé une petite onde de choc.
Comme les journalistes présents sur place lui ont fait remarqué, la soeur de Kourtney Kardashian était splendide dans son look custom Margiela haute couture printemps-été 2024 par John Galliano, seulement elle était visiblement gênée par son corset serré au possible.
Il suffit de passer en revue les clichés et les vidéos montrant une Kim Kardashian qui s’avance devant les photographes à pas saccadés.
Celle qui d’ordinaire se montre très expressive sur tapis rouge n’a esquissé que de timides sourires, de quoi laisser penser qu’il lui était difficile de faire le moindre mouvement avec son corps ou son visage dans cette tenue qui lui compresse les organes.
Cela n’a pas empêché certains commentateurs de saliver devant la silhouette de la surnommée « Kim K », admirant son tour de taille « façonné par les dieux » comme l’écrit @superficialxoxo.
Il est pourtant difficile de s’émerveiller face à cette démarche dangereuse, d’autant qu’on sait que Kim Kardashian est particulièrement obnubilée par son envie d’avoir une taille marquée et extrêmement fine, au point de faire l’impasse sur son confort -et sa faculté à respirer.
Une tendance à se faire violence pour la mode
Rappelez-vous qu’à l’édition 2019 du Met Gala, Kim Kardashian était apparue enveloppée dans une robe custom Thierry Mugler effet mouillé qui là encore gainait sa ceinture abdominale.
« Je n’ai jamais ressenti une telle douleur de ma vie », avait-elle avoué à WSJ Magazine deux mois plus tard.
Entre les corsets et les soutiens-gorge qui nous scient le corps, les culottes trop serrées ou échancrées, et les pantalons skinny qui compriment nos cuisses… Depuis de longues années, on s’évertue à pointer du doigt la façon dont les vêtements torturent les corps des femmes, si bien qu’aujourd’hui ces pièces ont perdu leur statut d’indispensables du vestiaire féminin.
Alors quand la fondatrice de SKIMS se fait violence pour impressionner son monde à l’aide de silhouettes étriquées, cela nous renvoie à nos traumas.
La star de télé-réalité a assuré à bien des reprises que ses choix vestimentaires sont faits au service de l’art ce qui est, somme toute, honorable. Du moins ça pourrait l’être réellement si cette dernière cessait de promouvoir oralement le fait de s’affliger des régimes drastiques et dangereux pour pouvoir entrer dans certains vêtements comme elle l’a fait en 2022.
Cette année-là, elle déclarait fièrement avoir suivi un régime alimentaire contraignant pendant trois semaines : « je portais une combinaison de sauna deux fois par jour, je m’exerçais sur un tapis de course, j’ai complètement arrêté de manger du sucre et tout type de féculents ».
Le tout dans le seul et unique but de pouvoir entrer dans la célèbre naked dress arborée 60 ans plus tôt par Marilyn Monroe.
On rappellera que la businesswoman américano-arménienne est considérée comme l’une des plus importantes influenceuses du XXIe siècle et bien qu’elle n’ait jamais prétendu vouloir enseigner quoi que ce soit à quiconque, elle continue de véhiculer des messages problématiques malgré elle.
Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire France.
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