Depuis 70 ans, la maison italienne Max Mara signe des pièces qui traversent les saisons et les générations sans jamais perdre de leur aura.

Si Yves Saint Laurent considérait que « le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l’homme qu’elle aime », alors se lover dans un manteau Max Mara en est sans doute l’expérience la plus proche. Chic, rassurant, enveloppant… et, contrairement à certaines histoires, fait pour durer. Le genre de romance qui ne se démode jamais. Depuis plus de 70 ans, la maison italienne incarne un luxe feutré, qui oscille habilement entre la rigueur du tailoring et la douceur des lignes. Des vêtements pensés à la fois pour résister au temps et conçus pour vivre. Des « compagnons de vie » selon les mots de Ian Griffiths, arrivé chez Max Mara il y a plus de 30 ans et directeur artistique de la marque depuis 10 ans.

max mara manteau

Presse

L’histoire de Max Mara débute en 1951 à Reggio Emilia lorsque Achille Maramotti, jeune diplômé en droit de 24 ans, fonde la maison porté par une vision claire : combiner le raffinement de la haute couture française aux techniques industrielles les plus avancées, pour créer des pièces élégantes, accessibles et durables. À une époque où le luxe se cousait encore à la main, le pari avait des allures de révolution. L’héritier d’une dynastie de tailleurs italien rêve alors d’offrir aux femmes une garde-robe complète, des manteaux aux accessoires, pensée pour traverser le temps sans perdre une once de style. Très vite, la griffe – baptisée Max Mara en raison de sa musicalité universelle – séduit une génération de femmes en quête de luxe démocratisé, d’une mode à la fois désirable, abordable et résolument dans l’air du temps.

Le luxe dans les moindres coutures

Chez Max Mara, la qualité n’est pas une option. Chaque pièce naît de la rencontre entre les meilleures matières, un savoir-faire d’exception et une précision quasi obsessionnelle. Le cœur battant de la maison ne se trouve pas sur les podiums mais à la Manifattura di San Maurizio, près de Reggio Emilia, dans la région d’Émilie-Romagne. C’est dans cette ville du nord de l’Italie réputée pour son industrie textile que prennent vie les légendaires manteaux Max Mara, façonnés entre mains expertes, machines de pointe et gestes transmis de génération en génération. De la laine brute au dernier bouton cousu à la main, tout est pensé, ajusté, perfectionné. Environ 100 000 pièces y voient le jour chaque année, dont 70 000 manteaux, symboles d’un luxe industriel maîtrisé jusque dans les moindres coutures. C’est cet équilibre entre la rigueur technique et le geste artisanal qui fait la signature Max Mara.

Les icônes Max Mara

Chez Max Mara, certaines créations ont dépassé le simple statut de vêtement pour devenir de véritables icônes intemporelles qui résistent au temps et aux tendances. Chaque pièce incarne la promesse de durabilité, de raffinement et de savoir-faire artisanal. Et, tout comme il existe autant de bras dans lesquels se lover, il nous appartient de trouver notre compagnon de vie idéal. Serait-ce le 101801, né en 1981 de la collaboration avec la créatrice de mode française Anne-Marie Beretta ? Avec sa coupe oversize, ses manches kimono et son revers impeccable, il est l’archétype de ce classicisme moderne et a su traverser les décennies, se mariant aussi bien avec un tailleur masculin qu’une robe de soirée ou un jean décontracté avec la même élégance. Le Teddy Bear Coat, quant à lui, a redéfini le glamour cosy par son allure enveloppante et sa douceur presque régressive, tandis que le Manuela incarne la quintessence du “ less is more ”. Un manteau enveloppant, à la fois relâché et précis, qui se drape naturellement et dont la sophistication subtile réside dans des détails invisibles mais essentiels : équilibre des proportions, choix du tissu, finitions minutieuses. Sans oublier le Ludmilla, façonné à la main en cachemire double face si doux qu’il semble fondre sur la peau, sa coupe relax mais structurée enveloppant le corps avec une élégance presque aristocratique. Pour celles qui préfèrent une allure conquérante, leur cœur penchera sans doute pour la veste Olimpia, en pure laine de chameau, l’une des fibres les plus précieuses au monde. Avec ses épaules armées et sa coupe droite surdimensionnée, elle impose une silhouette forte et célèbre la puissance et l’indépendance féminine.

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Du côté des accessoires, le Whitney Bag, né d’une collaboration avec le Renzo Piano Building Workshop, est aussi un compagnon de vie à part entière. Transposant l’architecture contemporaine en maroquinerie, son extérieur nervuré évoque la façade du musée new-yorkais et ses détails métalliques reflètent les structures de l’édifice. À l’instar des manteaux, il complète l’allure de celle qui choisit ses pièces avec discernement, créant ce petit frisson discret que Ian Griffiths nomme le “ quiet wow ” : l’élégance à voix basse, raffinée et intemporelle, qui laisse une empreinte durable.

5 questions à Ian Griths, directeur artistique de Max Mara

Depuis près de quarante ans, Ian Griffiths, directeur artistique de Max Mara, perpétue la vision d’Achille Maramotti, le fondateur de la marque. Il en a si profondément intégré les codes qu’il parle aujourd’hui d’une véritable « seconde nature » lorsqu’il s’agit de composer ce vestiaire italien intemporel. Interview.

Comment voulez-vous que les femmes se sentent lorsqu’elles portent du Max Mara ?

Je veux que les femmes qui portent nos vêtements se sentent elles-mêmes, mais en version amplifiée. On parle beaucoup aujourd’hui de vêtements qui “ donnent du pouvoir ”, mais selon moi, les vrais
vêtements qui libèrent sont ceux qu’on enfile et qu’on oublie aussitôt. Ceux qui permettent de concentrer 100 % de son énergie sur ce que l’on fait, au lieu de se demander sans cesse si l’on est bien habillée. Quand une femme entre dans une pièce vêtue de Max Mara, je veux qu’on la remarque pour les bonnes raisons. Que les gens se disent “ wow ”, mais à voix basse. J’appelle cela le “ quiet wow ”.

Max Mara est une marque historique. Comment trouvez-vous l’équilibre entre le fait de rester désirable et celui de créer des pièces qui traversent le temps ?

C’est mon rôle, c’est pour cela qu’on me paie. C’est instinctif. J’ai une telle affinité avec la marque et avec la femme qui la porte que les innombrables décisions du processus créatif deviennent pour moi une seconde nature.

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Comment réinterprétez-vous la vision originelle d’Achille Maramotti dans le contexte de la mode actuelle ?

Je passe beaucoup de temps dans nos archives historiques pour me souvenir d’où nous venons, et j’ai eu la chance de travailler quelques années avec il Cavaliere. C’était un véritable génie, car les valeurs fondatrices qu’il a insufflées à la marque dépassent la mode elle-même. Elles peuvent s’appliquer à n’importe quelle époque, dans n’importe quelle circonstance, c’est ce qui rend Max Mara intemporel. Les icônes de la maison (le Teddy Bear, le Manuela, le Ludmilla…) traversent les générations.

Quel est le secret d’une pièce qui devient instantanément un classique ?

Cela tient à une approche presque architecturale du design. Le manteau, en réalité, est l’élément du vestiaire le plus proche d’une structure architecturale : une maison que l’on porte dans la rue. Comme les architectes, nous cherchons la pureté et la perfection, dans la matière, les volumes, l’équilibre, les proportions, le détail et la définition. Même si tout semble simple et fluide, la création d’un manteau, tout comme celle d’un bâtiment moderne, implique une série de problèmes complexes qu’il faut résoudre avec précision, afin qu’il “ fonctionne ” pleinement pour celle qui le porte – ou plutôt, l’habite. Comme une belle maison, un beau manteau séduit différents types de femmes, chacune se l’appropriant à sa manière. Quand on visite une maison, on imagine ses meubles ; quand on essaie un manteau, on imagine comment il s’intégrera à sa garde-robe. Un manteau classique devient alors un compagnon de vie, et se transmettra peut-être à la génération suivante. S’il existe un secret, je ne saurais pas vraiment le formuler.

S’il ne fallait en choisir qu’une, quelle pièce Max Mara chaque femme devrait-elle posséder, et pourquoi ?

Chaque femme mérite de se sentir au mieux d’elle-même. Donc, chaque femme mérite son manteau Max Mara. C’est une logique toute simple.

 

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