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Pouvez-vous vous présenter et expliquer brièvement votre parcours avant la création de votre entreprise ?
Je suis d’origine Canado-Libanaise et diplômée en gestion et marketing de l’Université Américaine de Beyrouth. Après plusieurs expériences professionnelles peu convaincantes, j’ai découvert à 23 ans ma vocation pour l’accessoire en déclinant une ligne de ceintures inspirée d’une série vintage que m’a offerte ma grand-mère. Ce projet m’a permis d’intégrer la maison de maroquinerie Johnny Farah pour laquelle je suis devenue directrice de production et designer autodidacte entre Beyrouth et New York, pendant 6 ans. En 2015, j’ai quitté Beyrouth pour Bruxelles pour y retrouver mon partenaire et j’ai lancé Kinamania. Étant designer autodidacte, il m’a fallu plusieurs années pour surmonter le fameux syndrome de l’imposteur. Aujourd’hui, je crie haut et fort ma passion et ma vocation.
En quoi consiste votre entreprise ? Quel est son but et quel est votre rôle au sein de celle-ci ?
Kinamania est une marque slow fashion de chaussures à histoires et d’ateliers créatifs combinant cuir et technologies modernes, avec une signature intemporelle, élégante et décalée à la fois.
Je crée des modèles iconiques pour la femme dynamique qui cherche à affirmer son propre style, avec un petit côté masculin tendance et une allure de working girl élégante. J’anime aussi des ateliers de cuir où l’on apprend à créer et personnaliser son propre sac en l’espace de quelques heures.
Comme tout entrepreneure, je suis multi-casquettes : fondatrice/designer/directrice de production/communication/business développement.
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Qu’avez-vous mis en place pour réinventer les traditions et faire évoluer le marché existant ?
Je suis continuellement à la recherche d’histoires et de symboliques. Pour mes « chaussures-à-histoires », je revisite des modèles qui ont marqué l’histoire – une sandale traditionnelle espagnole, le derby anglais, la ballerine chinoise et bien d’autres. Je collabore aussi régulièrement avec des artistes, artisans, et ONG en leur offrant un espace d’expression sur mes modèles comme par exemple : de la gravure laser avec une créatrice de caractère arabes, des broderies faites par des femmes réfugiées Palestiniennes et Syriennes, une collaboration avec un atelier qui fait des costumes pour matadors.
Ma nouvelle collection, la 961 (le préfixe téléphonique du Liban), soutient des artisans Libanais après l’explosion du 4 août 2020, qui a endeuillé Beyrouth et aggravé la crise financière. Je présente cette collection à travers une série de 6 mini-reportages.
Que signifie pour vous être une « Bold Woman » dans le monde du travail ?
Je dirais de porter fièrement sa féminité, d’exprimer ses ambitions, d’aller de l’avant, d’affronter ses craintes, d’avoir des enfants si on en a envie, et de réussir parce que oui nous sommes persévérantes, et quelque part on se complait dans le fait d’être multitâches.
Mes parents nous ont élevés de la même manière – mon frère et moi – à être déterminés. Tout est une perception de soi, et d’éducation. Ce rapport homme/femme n’a jamais mis de barrière à mes projets. Ce sont plutôt mes craintes personnelles.
“Un rêve non réalisé, est un rêve pas assez rêvé” me disait ma grand-mère.
Retrouvez Kinamania dans les Galeries Royales Saint Hubert : Galerie du Roi 22, 1000 Bruxelles.
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