Rencontre avec le duo derrière Le 203, notre nouveau restaurant préféré à Bruxelles
© Charlotte Deprez

Rencontre avec le duo derrière Le 203, notre nouveau restaurant préféré à Bruxelles

Temps de lecture: 4 min

A Bruxelles, les restaurants ouvrent et ferment tous les deux jours. Et puis il y en a dont on sait dès qu'on passe la porte qu'ils sont là pour rester. Découverte de notre dernier coup de coeur du genre: Le 203.

Mathilde et Richard, 27 ans seulement, n’ont pas une histoire « classique ». Elle est Française, lui Australien ayant vécu une bonne partie de sa vie en Afrique du Sud, et c’est à 1060 Bruxelles qu’ils ont décidé de faire leur vie. Il y a quelques mois, ils y ouvrent Le 203, un joli restaurant chaleureux où tout semble juste: le goût, la décoration, mais aussi la passion qui anime ce duo. Nous avons eu l’occasion d’interviewer Mathilde, pendant que Richard était aux fourneaux.

Parle-moi de vous deux, de vos parcours respectifs et du 203

On est un couple au resto et dans la vie depuis 5 ans. Richard a grandi en Afrique du Sud puis est parti en Australie, où on s’est rencontrés. Il a fait le lycée hôtelier français en Afrique du Sud pendant 3 ans. En 2014, on est partis vivre en Afrique du Sud puis en Australie et c’est là que j’ai découvert le milieu de la restauration. Moi j’ai fini mes études de droit à la rentrée cette année, mais je ne voulais pas exercer et on avait ce projet ensemble.

On est donc arrivés en Belgique pour une question administrative car Richard avait déjà vécu en France et son visa n’était pas renouvelable. Et moi, je terminais mes études à Lille, donc Bruxelles était un bon compromis pour rester vivre ensemble en Europe. 

Pour Le 203 ça a été assez vite, il n’y a eu que 4 mois entre le moment où on a eu le coup de coeur pour cet endroit et l’ouverture. C’est un projet de passion et d’amour, c’est une belle aventure.

Qu’est-ce que vous pensez de Bruxelles?

On est trop bien! On est arrivés ici pour des raisons pratiques à la base, mais on ne pouvait pas rêver mieux. J’adore le quartier et ce côté village, on recroise nos clients super régulièrement! Il y a une vraie dynamique à Saint-Gilles, ça se développe bien grâce par exemple au café La Pompe, au bar à vins Rubis, ou encore au café La Biche, c’est super, nous on veut des voisins restaurateurs pour développer encore plus notre quartier.

Comment ça se passe le travail en couple?

Je pense qu’au travail on est collègues… Richard passe à ce moment-là: « c’est trop bien! »

… Mais on a décidé de fermer le dimanche, lundi et mardi midi pour rester un couple, pour aller manger ailleurs, se balader. Ca peut vite devenir tentant de tout faire tourner autour du restaurant, il faut vraiment bien dissocier les deux. On est là 15h par jour et le reste du temps on dort, donc il faut prévoir de vrais moments off. On a fermé cet été 3 semaines et on refermera cet hiver 2 semaines pour rester un couple, et pas devenir uniquement des collègues.

C’est quoi la répartition des tâches?

Richard s’occupe de la cuisine et moi je m’occupe de la salle et tout le reste (admin, communication, salle, vins, etc.).

Et donc l’idée, c’est que votre menu change chaque semaine?

Tous les mardis soirs on change de menu avec toujours deux entrées, trois plats et deux desserts. L’inspiration vient soit des endroits où on a été manger ici ou lors de nos voyages, soit Richard s’inspire pas mal de chefs qu’il suit depuis longtemps sur Instagram. On a quand même une ligne directrice: une entrée végé d’office, un plat viande, un plat poisson et toujours un plat végé. Pour le dessert on essaie d’en avoir un au chocolat et un aux fruits.

Richard a vécu un peu partout (Vietnam, France, Australie, Nouvelle-Zélande…) donc il y a des influences de partout. On essaie de respecter les saisons ce qui est parfois compliqué en Belgique, mais on y arrive! Surtout, on ne veut jamais refaire deux fois la même recette.


Avec qui est-ce que vous travaillez à Bruxelles?

Le café vient de chez Belga rue du Bailli, les vins viennent de chez Rubis et Tarzan, les fleurs viennent de chez The Little Green Shop.

Pourquoi ça marche aussi bien, Le 203?

Je me pose la question tous les jours! Je pense qu’il y a le fait qu’on ne se lasse pas, même si l’on vient une fois par semaine, on ne mangera jamais deux fois la même chose. On essaie aussi d’avoir un rapport qualité-prix assez juste. Finalement, contrairement à ce que les gens pensent, on n’a pas tant de concurrence que ça quand on regarde. Un endroit où tu peux aller avec ta mère, mais aussi avec ton copain, entre copines ou en date, dans un cadre sympa, avec une cuisine ouverte donc très transparente, il n’y en a pas tellement. Et puis on est indépendants et on essaie d’être sympas aussi (rires) parce qu’après tout on va au resto pour passer un bon moment!

On est aussi dans le guide de Brussels’ Kitchen et Eat Brussels, ce qui amène, en plus de la clientèle bruxelloise ou d’habitués, des clients internationaux. En tous cas on a vraiment une clientèle hyper sympa!

D’autres plans pour l’avenir? Des événements prévus?

Avant de vouloir voir trop grand, on veut faire bien et rester constants. On n’a que quatre mains et on veut être à fond ici et pas ailleurs. 

Pour les événements, on essaie d’organiser un soir de cuisine à quatre mains chaque mois! On invite un autre chef et Richard cuisine avec, c’est vraiment sympa! 

Le 203, Chaussée de Waterloo 203, ouvert de 11:30 à 14:00 et de 19:00 à 22:00. Fermé du dimanche au mardi midi. Plus d’infos sur le203.com

Si le sujet vous intéresse, allez jeter un oeil à  «On brunche toute la semaine à la Petite Production! », « Les 4 meilleures pizzerias de Bruxelles »  et « Exclu: le restaurant éphémère Eatcolor revient à Bruxelles« 

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Foodie assumée, obsédée par les voyages, la photographie et la tech, toujours à l'affût de la dernière tendance Instagram qui va révolutionner le monde.