Juliet Bonhomme : d’ex addicte à la fast fashion à reine de l’upcycling
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Juliet Bonhomme : d’ex addicte à la fast fashion à reine de l’upcycling

Par Marie Triolo
Temps de lecture: 3 min

La bruxelloise Juliet Bonhomme est aujourd’hui l’une des ambassadrices belges de la slow fashion et plus particulièrement de l’upcycling. Forte de ses 15 000 abonnés sur Instagram, la jeune bruxelloise a récemment lancé ses ateliers avec The Upcycling Lab, un projet de revalorisation des textiles non-portés ou abîmés afin de leur offrir une nouvelle vie. Rencontre.

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Elle déambule dans tout Bruxelles avec ses machines à coudre, ses accessoires et ses tissus. Car Juliet enchaîne, mais toujours avec entrain, les workshops pour des marques comme Vans, des évènements comme ceux proposés par Wecandoo à Bruxelles ou pour son projet perso The Upcycling Lab. L’influenceuse partage également sa passion de l’upcycling sur Instagram. Avec ce concept de « surcyclage », la bruxelloise pure souche de 26 ans a réussi à concilier ses deux passions dans la vie : la mode et l’écologie.

« J’étais une grande consommatrice de fast-fashion »

Passionnée par la mode depuis le plus jeune âge, Juliet Bonhomme a longtemps été une fervente consommatrice de fast fashion. Zara, Mango, H&M n’avaient aucun secret pour elle. Une façon de vivre bien éloignée de celle qu’elle prône aujourd’hui. « J’étais dans l’extrême et je le savais, mais je parvenais à mettre des œillères sur les conséquences de ma consommation de mode« . Lorsqu’elle était encore aux études, la fashion addict souhaitait lancer son propre blog. « Je voulais mettre en avant des looks originaux que je photographiais en rue, partager les dernières tendances… Mais ça bloquait. Consommer la fast-fashion, c’était ok. Mais promouvoir cette mode me posait un souci éthique ». Une grande prise de conscience écologique commence alors chez Juliet. Soudainement, elle abandonne son projet de blog et démarre sa transition écolo.

 

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Vouloir tout faire en mieux

La jeune femme opère un grand changement de vie. Elle se tourne alors vers une alimentation locale et sans viande et vers une consommation zéro déchet. Mais la mode reste son talon d’Achille : « Je suis une passionnée. Cet attrait pour la mode fait partie de moi. En le reniant, j’allais générer une terrible frustration. Je devais trouver des solutions ». Elle opte donc pour des alternatives comme des marques éthiques, des friperies ou encore la location de vêtements.

 

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Et puis, la pandémie de Covid-19 sonna à la porte des ménages du monde entier. Cela a été un déclic pour Juliet. « Pendant le confinement, on ne pouvait plus acheter ni vendre en seconde main. Et puis, il fallait s’occuper ! J’ai donc commencé à transformer des rideaux, des draps, des vêtements que j’avais déjà à la maison. J’utilisais enfin la machine à coudre de ma maman. Là, tout un monde s’est ouvert à moi ». L’upcycling ferme alors la boucle de son parcours slow fashion : il combine sa passion pour la mode, sa créativité et son envie d’agir pour un monde plus durable. « Depuis, je ne me suis plus jamais arrêtée. J’adore réaliser des créations uniques, originales, à base de ce que j’ai déjà. En plus, tout est déclinable à l’infini. »

 

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The Upcycling Lab

Juliet souhaite alors professionnaliser cette passion. Elle rejoint JobYourself, une structure d’accompagnement pour jeunes entrepreneurs et finit par lancer The Upcycling Lab, un projet hybride proposant différents services autour de la couture. D’abord les workshops, l’ADN même du projet : durant ses ateliers, destinés aux particuliers ou aux entreprises, Juliet apprend différentes techniques pour transformer des tissus qui traînent chez nous en chouchous, en tote bag ou en vêtements.
Puis, de la consultance. « J’aide les marques et magasins à revaloriser leur stock d’invendus ou stock à défaut. On travaille, main dans la main, pour trouver des upcyclings qui leur correspondent. Je crée ensuite des prototypes et j’aide au lancement de la transformation ». Par exemple, Juliet a conçu des vestes en jeans en collaboration avec Le Label Jaune, la marque upcycling des Petits Riens. Des vestes uniques, aux manches créées à partir de vieilles écharpes.

 

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Son projet ainsi que son compte Instagram permettent également d’opérer de la sensibilisation écologique. Si Juliet a adopté les codes esthétiques et de communication des influenceuses, elle les adapte néanmoins à la sauce slow fashion. Elle y partage ses looks, ses dernières créations, ses pensées personnelles afin d’amener une réflexion chez ses abonnés. « Et quand les gens me disent qu’ils ont arrêté d’acheter du neuf, grâce à mes actions, je me dis que mon combat sert réellement à quelque chose et que je dois continuer ! » Inspirante, motivée et motivante, Juliet Bonhomme n’a sûrement pas fini de verdir la Belgique.

Pour découvrir le projet de Juliet ainsi que le calendrier de ses prochains workshops, c’est ici !

 

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