Si vous êtes un tant soit peu bienveillante, cessez de poser cette question ultra-intime et personnelle. Certes, si une femme décide de vivre avec un homme, c’est rarement par amour des chaussettes sales qui traînent au sol ou pour l’effet ‘rafraîchissant’ de l’email des toilettes sur ses fesses (on vous l’accorde, c’est un cliché). Il n’empêche: elle peut avoir envie de vivre avec l’homme qu’elle aime sans nécessairement avoir envie d’un enfant de lui. Qu’on se le dise.
Lire aussi: « Transmettre: 5 conseils inspirants »
Mais pire encore, cette femme a qui vous posez la question (que ce soit une amie, une collègue, une cousine) a peut-être très envie de ce bébé mais pour une raison X ou Y, c’est la nature qui rend la chose plus complexe. Or, chaque fois que vous posez cette fichue question ‘Alors, c’est pour quand ?’, vous enfoncez un sabre dans une plaie béante. Ce qui est de la maladresse peut s’assimiler à de la cruauté.
L’horloge biologique, une injustice genrée
Alors que les hommes peuvent planter leurs petites graines jusqu’à leur dernier souffle – mais leurs chances d’avoir un enfant dans les six mois baissent de 2 % chaque année à partir de 24 ans! -, le système reproducteur de la femme a une date de péremption! Car à partir de 35 ans, la fertilité d’une femme chute comme le marché boursier après un essai nucléaire. Au point qu’à 37 ans, on ne veut plus de vos ovocytes comme don à la banque! Passé cet âge, les scientifiques estiment que le risque de fausse couche ou de maladie génétique est trop élevé. Envie de jouer à vous faire peur? Vous pouvez calculer votre fertilité sur www.timefreeze.fr
Malheureusement le mode de vie actuelle ressemble rarement aux contes de fée Walt Disney : il n’y a pas toujours de Prince charmant, ou pire celui-ci s’est fait la malle avec Cruella. Ajoutez à cela une vie de superwoman (longues études, carrière à construire, opportunité à saisir) difficilement conciliable avec des enfants en bas âge, et vous obtenez un paquet de jeunes femmes postposant leur désir d’enfant. Jusqu’au jour où elles s’estiment ‘prêtes’. Parfois après 35 ans… Et les soucis commencent. Car le tic tac de l’horloge biologique peut devenir oppressant. Surtout pour celles qui se lancent dans le parcours du combattant de la FIV (Fécondation in vitro).
A lire: ‘Dis maman, c’est quoi la liberté?’
Et si je vitrifiais mes ovocytes?
Une solution pour mettre cette horloge biologique en sourdine et se libérer de la pression sociale? La vitrification des ovocytes. Derrière ce nom barbare se cache une avancée scientifique qui permet aux femmes de décaler leur désir de grossesse.
Cette procédure consiste à vitrifier les cellules reproductrices d’une femme afin de les conserver dans les meilleures conditions. Si au départ, la méthode était pratiquée pour les femmes qui devaient subir une chimiothérapie, elle est dorénavant accessible, à la Clinique de la fertilité, pour convenance personnelle. Du moins en Belgique et en Espagne. L’idéal étant de le faire avant 30 ans. La limite conseillée par les gynécologues pour obtenir des bons résultats étant de 35 ans!
Comptez en moyenne entre 2.000 et 6.000 euros. Cela comprend la stimulation ovarienne, les dosages hormonaux, les échographies, le prélèvement sous anesthésie, le court séjour hospitalier et la congélation des ovocytes prélevés.
La première question à se poser est: est-ce que je veux des enfants? Si c’est « oui mais pas maintenant »… Cette option permettra peut-être de ne pas passer à côté du coche une fois le moment voulu…
Cet article vous a plu? Jetez un œil à « Les mamans les plus cools d’Instagram », « Quelles sont les clés pour en finir avec la charge mentale? » et « 4 accords à passer avec soi-même pour une année plus bienveillante »