Un disque d’or, un D6Bels Music Award… Quel succès fulgurant. Pas de regret d’avoir arrêté vos études à Solvay?
Non. Evidemment pour mes parents, cela n’a pas été évident de me dire « arrête tes études pour faire de la musique ». Mais ils voyaient bien que je ne faisais les choses qu’à 50%. Quand ils ont vu qu’il se passait quelque chose en musique, ils m’ont dit « fais un truc à 100%, mais fais–le bien ». En fait, ils avaient peur que je glande…
Vous n’êtes pas un adepte du sex, drug & electro…
Le monde de la nuit a une mauvaise image. Salie. Ce monde est plus sage qu’il n’y parait. Du moins en ce qui concerne la nouvelle génération de DJs comme Lost Frequencies, Kid Noize…
Vous étiez sur les bancs de l’école avec Lost Frequencies… Vous vous sentez en compétition avec lui?
Au début oui. Quand il a commencé, son premier single a pris directement. Moi, avant ‘Until the end’, j’en avais lancé une quinzaine… Mais c’est normal de jalouser quelqu’un qui cartonne quand tu as du mal. J’ai changé cette jalousie en motivation: s’il a réussi – alors que nous avons la même structure, le même milieu, la même éducation… -, il n’y a pas de raison que moi pas! Ce qui est génial, c’est qu’il n’a pas changé d’un poil et qu’il me soutient. Il a de bonnes valeurs, il sait d’où il vient et où il va.
Vous êtes beau, intelligent, humble, capable d’autodérision… Vous avez bien un défaut?
Le manque de ponctualité. Je suis systématiquement en retard. D’ailleurs mes potes me donnent toujours rendez-vous une demi-heure avant l’heure…
On imagine que le succès avec les filles est croissant… Comment le gérez-vous?
J’essaie de rester un maximum naïf. Je sais que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Mais c’est vrai que c’est chouette qu’on me reconnaisse. Au début, j’avais peur de ça, maintenant… J’aime bien. Même si parfois, cela fait un peu peur. Par exemple, quand une fan est tombée dans mes bras en pleurant, j’ai flippé. Car je ne suis que DJ: je mets de l’ambiance, je fais danser les gens, mais… Je n’ai pas inventé un vaccin contre le cancer!
Vous avez un truc pour éviter de prendre le melon?
Si je prends le melon, je pense que j’arrêterai! J’ai une famille qui me rappelle qui je suis et ce que je fais. Puis mes potes, ceux qui étaient là avant le succès…
Facile d’avoir une relation continue avec votre métier?
Oui et non. Ce n’est pas toujours facile pour ma copine. Mais je ne fais plus la même erreur qu’avec ma copine précédente. Cette fois, je ne nous expose plus sur les réseaux sociaux: je pense qu’il est important de préserver sa vie privée. C’est ce qui fait durer le couple.
L’Architecte: Place Eugène Flagey 19, 1050 Bruxelles, ouvert tous les jours de 8 à 22h. Tél. 02 648 34 36
Retrouvez l’interview avec plus d’infos crousti-fondantes sur Henri PFR dans notre édition de juillet de Marie Claire en librairie dès le 22 juin.
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