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En août 2024 sortait en salles « Jamais plus », retour cinématographique de Blake Lively, inspiré du best-seller de l’autrice américaine Colleen Hoover « It Ends With Us ». Son pitch ? L’histoire de Lily Bloom, une jeune femme tombant sous le charme de Ryle Kincaid, un séduisant chirurgien et entamant avec lui une histoire d’amour virant rapidement vers le terrain des violences domestiques. Mais depuis son lancement, le long-métrage fait polémique pour un traitement des violences conjugales jugé glamour, et se voit accuser de romantiser et de banaliser les relations toxiques. À l’opposé de ces 8 séries et films qui, avec une infinie sensibilité, dénoncent la brutalité et la tyrannie au sein du couple.
L’Amour et les Forêts (2023)
Virginie Efira et Melvil Poupaud sont Blanche et Grégoire, unit par un coup de foudre réciproque qui rapidement tourne au cauchemar, lorsque commencent l’isolement, la manipulation et l’emprise narcissique. Blanche étouffe sous le contrôle de son conjoint, qui la culpabilise et monte leurs enfants contre elle. Jusqu’à ce qu’elle rencontre David et vive une aventure avec lui. Mais la violence atteint alors de nouveaux sommets, encore accrus par la volonté de la jeune femme de divorcer.
Le film, adapté du roman d’Eric Reinhardt raconte avec une troublante justesse la passion qui cède progressivement à la douleur.
Invisible Man (2020)
Après des années passes aux côtés d’Adrian Griffin, un riche homme d’affaires, violent et cruel dans l’intimité, Cecilia Kass drogue celui-ci et fuit dans la nuit. Deux semaines plus tard, elle apprend que son mari s’est donné la mort, ne supportant pas son départ et lui laisse 5 millions de dollars en héritage. Mais la réalité se fissure rapidement pour laisser place aux doutes, à mesure que les menaces et coïncidences étranges se multiplient, suivies d’attaques contre les proches de Cecilia. Son époux est-il réellement mort ou tente-t-il de se venger en faisant vaciller ses certitudes et en la conduisant doucement vers la folie ? Un thriller psychologique qui, au-delà de son suspense haletant, rappelle que la violence domestique hante encore longtemps après avoir cessée.
Maid (2021)
Comment tout quitter lorsque l’on n’a pas d’emploi et qu’à la brutalité s’ajoute la dépendance financière ? C’est le questionnement que pose « Maid », mini-série en 10 épisodes, qui suit Alex Russell, une jeune femme qui, à bout de subir l’agressivité de son compagnon, fuit avec sa petite Maddy pour s’offrir une autre vie. Mais leur nouvelle réalité se révèle d’une brutalité toute aussi féroce, alors qu’Alex devient femme de ménage pour subvenir à leurs besoins et tente de ne pas perdre la garde de sa fille par manque de moyens.
Les Nuits avec mon ennemi (1991)
On ne sait jamais ce qui se passe lorsque la porte est fermée. Le couple formé par Laura et Martin en est la preuve. Loin d’être aussi parfait qu’il peut le laisser croire, il force Laura, interprétée par Julia Roberts, à subir une jalousie maladive et brutale, mettant son existence en péril. Elle finit par fuir à la nage lors d’un voyage en mer et parvient à faire croire à son décès, émigrant ainsi à distance de son ex-mari. Mais rapidement la vérité émerge et Martin entame alors une poursuite terrifiante.
Big Little Lies (2017)
Mettre au service l’intrigue pour évoquer les violences domestiques avec subtilité, c’est toute la force de cette série au casting sublime, de Nicole Kidman à Zoë Kravitz, en passant par Reese Witherspoon et Shailene Woodley. Celle-ci met en scène l’amitié naissante de trois femmes, dont l’existence se voit bouleversée lorsqu’un meurtre agite leur communauté. En arrière-plan, l’on y découvre le destin de l’une d’entre elle, Céleste, terrorisée par les violences psychologiques et physiques de son époux.
Plus Jamais (2022)
Dans ce drame, Jennifer Lopez, alias Slim fini par quitter Mitch, son mari violent et manipulateur. Emmenant sa petite fille avec elle, Slim se découvre rapidement démunie, aussi bien face à la colère sans bornes de son mari que face à ses moyens, lui qui est un entrepreneur aisé et elle une serveuse touchant à peine de quoi s’en sortir. Mais la jeune femme se refuse à demeurer victime et se lance dans l’apprentissage du self-defense afin d’en finir avec l’angoisse comme avec l’emprise.
Il reste encore demain (2023)
En Italie, son pays d’origine, il a battu Oppenheimer et Barbie à la course au box-office. « Il reste encore demain » n’a pourtant rien d’un blockbuster américain, puisque le film, tourné en noir et blanc évoque la vie d’une famille romaine en 1946. Une vie qui pour Delia rime avec le machisme quotidien et les coups. Si le long métrage mélange les genres et s’offre une dose d’humour, il n’en dévoile pas moins tout le tragique du patriarcat et de la violence subie par les femmes.
L’Emprise (2015)
Ce drame tourné en Belgique revient sur un fait réel, le procès d’une femme et mère de quatre enfants, ayant tué son mari après dix-sept ans à subir sa rage et ses tortures. Inspiré du livre “Acquittée”, livre autobiographique d’Alexandra Lange, il raconte toute la difficulté de s’extraire d’une relation malgré l’enfer, lorsque l’on est totalement dépendant de l’autre, moralement comme financièrement. Mais aussi le drame qui conduit au procès, au risque de voir la survie se transformer en crime.
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