3 expos mode à ne pas manquer en Belgique en 2024
© Peter Knapp

3 expos mode à ne pas manquer en Belgique en 2024

Par Diane de Molinari
Temps de lecture: 4 min

Si la mode est ce qu'elle est aujourd'hui, c'est grâce à ceux qui l'ont façonnée. Photographes ou couturier, retour sur ces pionniers qui ont su casser les codes quand il le fallait, et ouvrir la voie à de nouvelles idées. 

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Zoom sur les expos de mode à voir en Belgique cette année 2024.

Prints, films, a rave and more… de Willy Vanderperre

C’est au MoMu, le Musée de la Mode d’Anvers, que le photographe belge Willy Vanderperre affichera ses œuvres dès le mois de mars. Notamment connu pour sa collaboration avec le styliste Olivier Rizzo et le créateur Raf Simon, on retrouve depuis plusieurs années les images du talent flamand dans divers grands magazines tels que AnOther Magazine, Dust, Perfect, i_D, Vogue ou encore W Magazine.

Dès le 27 avril, Vanderperre plongera les visiteurs du MoMu dans son monde et son travail, principalement orienté autour du thème de l’adolescence. Un fil conducteur dans sa tête autant que dans l’expo, car d’après lui les jeunes représentent « le sens le plus pur de l’être » dans leur recherche, et parfois leur lutte, pour comprendre qui ils sont et ce qu’ils y découvrent en chemin. « Les jeunes représentent l’avenir – ils apportent le changement, l’exigent presque » explique le photographe. Pour lui, les expériences et influences de l’enfance sont décisives dans le chemin vers qui l’on devient, et c’est ce qu’il a voulu mettre à l’honneur lors de cette exposition.

Parmi les quelque 250 photos figureront certains objets de collection, mais aussi des t-shirts et œuvres d’art soigneusement choisis par l’artiste, en référence à ce qui a influencé son univers visuel et ce qui a fait de lui le photographe qu’il est aujourd’hui. En organisant cette exposition en collaboration avec Romy Cockx du Momu, Willy Vanderperre a exprimé espérer que les oeuvres d’art et photos présentées aideraient les gens à mieux « comprendre mon monde ».

Du 27 avril au 4 août 2024 au MoMu.

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Jules François Crahay. Back in the spotlight

Encore une fois, c’est un belge qui est mis à l’honneur. Après de longues recherches, le Musée Mode et Dentelle présente une exposition, la première du genre, sur Jules François Crahay. Un nom bien oublié aujourd’hui, qui a pourtant tout pour être retenu ! En effet, les médias l’ont même comparé à un certain Christian Dior, il y a une époque de cela.

Né en 1917, le Liégeois a toujours été immergé dans le monde de la couture. Un héritage qu’il doit à sa mère, et qui lui aura valu la direction artistique de la Maison Nina Ricci, ainsi que chez Lanvin. Au sein de cette dernière, il signera pas moins de 40 collections de haute couture, et plus encore de prêt-à-porter. Le couturier belge séduisait par sa singularité créative, sa mode légère, ludique et romantique toujours maîtrisée à la perfection. Particulièrement doué dans la manipulation des tissus, couleurs et motifs, Crahay a rapidement su se faire un nom dans la capitale française de la mode. Lors de sa carrière, il a d’ailleurs habillé les plus grands comme Claudia Cardinale, la princesse Paola ou encore Jackie Kennedy.

Grâce à des recherches inédites – parce que Jules François Crahay n’a laissé aucune archive derrière lui – le Musée lui consacre une exposition entière, intitulée Jules François Crahay. Back in the spotlight. Une occasion de (re)découvrir cet artiste oublié, et de retracer son long et passionnant parcours dans le monde de la mode. Suite à ce travail de longue haleine, une publication dédiée au virtuose de la couture a également vu le jour, sous la direction scientifique de Denis Lauret par Lannoo. Intitulé Jules François Crahay, grand couturier redécouvert, le livre est disponible en vente au musée ou en ligne.

Du 23 février au 10 novembre 2024 au Musée Mode et Dentelle.

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Mon temps de Peter Knapp

Jusqu’au 26 mai, le Musée de la Photographie, à Charleroi, présente le parcours du photographe suisse Peter Knapp. Largement reconnu pour ses photographies de mode, c’est aussi et surtout à cet homme que le magazine Elle doit sa ligne artistique. En effet, entre 1959 et 1966, puis de 1974 à 1977, Knapp assurait la direction artistique du fameux magazine féminin, expérience lors de laquelle il décide de bousculer les grilles conventionnelles de la mise en page. Son travail au sein du Elle était comme un terrain de jeu pour Knapp, où il s’est pris un malin plaisir de mettre à profit sa formation de graphiste et de typographe, étudiée à l’université, ainsi que sa pratique de la peinture.

Le photographe avait clairement l’ambition de faire changer les choses, de révolutionner ce que l’on voyait déjà dans d’autres magazines, notamment le Harper’s Bazaar qui, à l’époque, avait été pris comme contre-exemple par la fondatrice du Elle Hélène Lazareff. Dans sa quête de mouvement, l’artiste a exploré de nouvelles techniques jusque là jamais utilisées dans la photo de mode.

Ce qui me motive, c’est de transformer des idées en images. Je cherche à visualiser mes pensées, à exprimer en images mes fantasmes et histoires. Je ne prends pas de photos, je les fais. (Peter Knapp)

Parallèlement à sa contribution pour le Elle, Vogue ou encore Stern, Peter Knapp se diversifie en réalisant plusieurs émissions télévisées, ainsi que des films documentaires. Finalement, après avoir présenté plusieurs de ses toiles en France et en Suisse, Knapp a abandonné la peinture dans le milieu des années 1960 pour se consacrer pleinement à la photographie d’art.

Montée par la Fondation suisse pour la photographie, l’exposition Mon temps retrace le parcours de Peter Knapp. Une plongée dans son univers qui permet de découvrir son univers photographique, mais aussi le cadre dans lequel il travaillait pour le magazine Elle grâce à un grand nombre de documents d’époque.

Jusqu’au 26 mai au Musée de la Photographie, à Charleroi.

 

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Tags: Art, Belgique, Bruxelles, Exposition, Mode.