Au Chili, la plus grande décharge de vêtements au monde est visible depuis l’espace
© SkyFi

Au Chili, la plus grande décharge de vêtements au monde est visible depuis l’espace

Par Margot Verhasselt
Temps de lecture: 1 min

Derrière les dunes de sable du désert chilien d'Atacama, vous trouverez un tas de vestes de marque et d'autres vêtements qui n'ont jamais eu de seconde vie, ni même de première vie. Cette image a fait le tour du monde il y a environ un an. Malheureusement, cette "plus grande décharge au monde" ne cesse de croître, au point d'être aujourd'hui visible depuis l'espace.

/

SkyFi, une société texane spécialisée dans les satellites, a partagé une photographie de la pile de vêtements. « Le cliché a été pris à l’aide de l’imagerie satellite et montre la taille du tas par rapport à la ville située au bas de l’image », expliquent les développeurs.

Lire aussi : Un nouveau documentaire révèle les abus dans les usines chinoises de Shein

Les centaines d’hectares de déchets – d’innombrables vêtements, dont la plupart n’ont jamais été portés et sont encore neufs – sont presque aussi grands que Central Park à New York. Les vêtements sont fabriqués à bas coût dans des pays tels que le Bangladesh et la Chine, puis expédiés vers des magasins aux États-Unis, en Europe et en Asie.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par SkyFi (@skyfi.app)


/

39 000 tonnes de vêtements abandonnés

« Les vêtements non portés sont fabriqués dans des pays comme le Bangladesh ou la Chine, puis expédiés vers des magasins aux États-Unis, en Europe et en Asie. Les vêtements qui ne sont pas vendus vont ensuite au Chili », rapporte l’agence de presse AFP. Au total, ce sont 39 000 tonnes de vêtements qui finissent dans la décharge à ciel ouvert du désert d’Atacama.

Nous avons l’impression que notre terre a été sacrifiée. Nous sommes la poubelle du monde

« Nous nous sentons abandonnés. Nous avons l’impression que notre terre a été sacrifiée. (…) Nous sommes la poubelle du monde et il n’y a toujours pas de prise de conscience pour résoudre ce problème », déplore Patricio Ferreira, le maire d’Alto Hospicio, l’une des villes les plus pauvres du Chili.

Les vêtements ne peuvent pas être déposés dans les décharges municipales car ils ne sont pas dégradables et souvent fabriqués à base de produits chimiques. L’endroit attire de nombreux migrants et vendeurs locaux qui parcourent le désert à la recherche d’articles qu’ils pourront revendre ou porter eux-mêmes. Une empreinte humaine désastreuse qui témoigne des dérives de la fast-fashion.

 

Si le sujet vous intéresse, lisez aussi : Juliet Bonhomme : d’ex addicte à la fast fashion à reine de l’upcycling, Mode green : 9 marques de vêtements écoresponsables qui oeuvrent pour la planète ou encore 5 conseils pour mieux vendre ses vêtements en ligne.

Malvine Sevrin Voir ses articles >

Des podiums parisiens aux dernières nouveautés skincare qui enflamment TikTok, je décrypte les tendances pour Marie Claire Belgique. Passionnée de voyage, de mode et de beauté, je partage mes coups de coeur dénichés aux quatre coins du globe. En tant que rédactrice en chef digital, j'ai également à coeur de mettre en lumière les histoires inspirantes de femmes à travers notre site et sur nos réseaux sociaux.

Tags: écologie, écoresponsabilité.