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Depuis mars 2020 et avec la crise du COVID19, les choses ont changé. De plus en plus de personnes expriment le désir de prendre une distance émotionnelle avec les informations. L’hyper-présence d’Internet dans notre quotidien nous donne accès à un flot continu d’informations. Un clic et l’accès aux informations sur la crise alimentaire qui touche les Yéménites, ou les crimes de guerres commis dans la ville de Boutcha en Ukraine abondent.
La démocratisation d’Internet représente un atout majeur pour dénoncer, sensibiliser et prévenir sur des sujets sensibles, les communautés en ligne. Toutefois, cette flopée d’informations peut également dégrader la santé mentale des plus sensibles et engendrer une anxiété chronophage.
Le désir d’éteindre la télévision, couper son téléphone portable ou encore désinstaller les applications des réseaux sociaux se fait ressentir. En effet, pour les professionnels en sciences de la communication, un usage trop important des médias s’accompagne d’une émotion négative (peur, stress, anxiété).
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Limiter son temps sur les chaînes d’informations
Par définition, « l’infobésité » est un terme qui désigne la surabondance d’informations générée par la multitude de données qui nous parviennent en permanence au travers des médias ou des systèmes d’informations connectés.* Pour certain.es opérer une coupure radicale avec l’actualité semble être la solution pour lutter contre l’overdose informationnelle.
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Pourtant, on ressent une nécessité d’échanger à propos de l’actualité avec nos pairs. Un sentiment d’exclusion peut se ressentir en cas d’isolement choisi. Certaines alternatives (couper les notifications des applications ou prévoir des moments sans information) sont à envisager pour celles et ceux qui ressentent des angoisses passagères.
Pour résumer, ce qui provoque du mal-être c’est le flux continu des informations et le caractère « en boucle » des sujets choisis. C’est le sentiment de subir l’information qui engendre des effets négatifs sur nos émotions.
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Sélectionner ses sources d’informations
Du stress, un sentiment d’impuissance ou encore de la peur… ces émotions négatives peuvent être épuisantes. Il est primordial pour être en bonne santé mentale d’adopter des réflexes pour prendre le recul nécessaire. Acheter la presse écrite spécialisée permet une première sélection dans les thématiques abordées. Par ailleurs, la temporalité est différente et les sujets sont abordés en profondeur. Lire les articles en entier permet une compréhension globale de l’actualité ce qui engendre une impression de contrôle.
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Sur Internet aussi, il est possible d’effectuer une sélection des flux d’informations. S’abonner à des médias pertinents en ligne ou encore limiter son temps sur les réseaux sociaux qui proposent des flux hypnotiques sont des pistes intéressantes pour lutter contre l’infobésité.
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Effectuer un « recadrage cognitif »
En psychologie cognitive, le « recadrage cognitif » se traduit comme étant le fait que ce n’est pas l’événement en soi qui est comme ci ou comme ça, mais c’est la représentation qu’on s’en fait.** En d’autres termes, prendre du recul sur les informations reçues revient à y apporter une réponse objective, et non pas émotionnelle. Quand on regarder une actualité, il est important de contextualiser et d’adopter une ligne de compréhension globale et rationnelle.
Pour conclure, être anxieux, triste ou en colère est légitime compte tenu des dernières années éprouvantes que l’on a vécues. Il est primordial de prendre du recul et mettre des actions en place dans notre quotidien pour (re)prendre le contrôle. Vous ressentez de l’éco-anxiété ? La mise en place d’actions concrètes (ne plus prendre l’avion ou s’inscrire dans une ASBL) peut permettre une approche rationnelle. Parfois, si vous avez une montée d’angoisse, couper court directement à votre source d’information et prenez soin de votre santé mentale.
*Définition proposée par le site web 1min30
**Définition proposée par le site web apprendre les TTC
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