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1- Psst Mlle
Journaliste spécialisée dans les thématiques dites identitaires et de genres, Souria Cheurfi décide en 2018 de mêler son engagement à sa passion pour le milieu festif. Composé également de Daya Hallé, Catherine Danger, Mika Oki, Soumaya Phéline, Shaïne Mahaux et Andrea Istria, Psst Mlle est devenu un incontournable du milieu festif bruxellois.
Le projet est féministe et intersectionnel. Il émerge d’abord avec l’organisation de showcases aux line-up 100% féminins. Progressivement, la plateforme évolue et fait place à de la scénographie et des workshops. Cette évolution paraissait naturelle selon Souria Cheurfi : « On s’est rendus compte que tout était lié et qu’un line-up n’est que la pointe de l’iceberg. Et si on change uniquement ce qui est super visible, ça va pas vraiment changer le problème à la base car c’est un problème de mentalités, d’éducation, de représentations, de structures. Donc on s’est dit qu’il fallait vraiment repenser tous les codes du secteur de la musique et de la fête en remettant en question tout ce qu’on a l’habitude de faire dans ce milieu-là : les formats, les horaires, les tâches etc. »
Avant les soirées, des ateliers collaboratifs sont proposés afin de repenser complètement le schéma classique du milieu de la nuit avec le public. « On a eu des retours positifs de gens qui nous disent que c’était chouette de pouvoir contribuer à l’event de cette manière-là et pas uniquement en tant que public. Ça crée des chouettes rencontres » affirme l’initiatrice du collectif.
Psst Mlle, c’est aussi des soirées safe qui sont nécessairement restreintes : « On n’a pas envie de faire des soirées à 1000 personnes parce que tout simplement c’est pas possible de mettre en application les valeurs qu’on veut appliquer par rapport à la safety. Je pense qu’une capacité trop élevée empêche complètement le contrôle de tout ça. Et au niveau de la capacité, j’ai pas envie de faire des gros événements parce que pour moi, c’est aussi une des visions très capitalistes de la chose parce que le but, c’est quand même de vendre plein de tickets. C’est pas notre vocation. »
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2- Les Volumineuses
Né depuis peu, le collectif des Volumineuses a pour but de mettre en avant des artistes victimes, entre autres, de sexisme (femmes cis-genres, personnes transgenres, personnes non-binaires et membres de la communauté LGBTQIA+). Composé en nombre par Manon, Cassandre, Eva Lucie, Margot, Lyssia, Esther, Camille, Jeanne, Valentina, Diane, Axelle, Alexia, Savannah, Mathilde, Noemy, Matilda, Les Volumineuses s’est rapidement fondu dans la masse des collectifs majeurs de la vie nocturne bruxelloise.
Au programme : des événements musicaux et d’art de la scène dans des lieux phares de la vie culturelle et festive de la capitale : La Vallée, Jardin Hospice…
Le collectif dispose, entre autres, d’une team médiation qui s’occupe de tisser des liens avec les quartiers où se déroulent les soirées. La rencontre entre le public et la culture est d’ailleurs un socle important du projet.
Il s’agit également d’événements sécurisants où la vigilance contre les violences sexistes et sexuelles est accrue.
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3- Poxcat
Depuis 2017, Poxcat organise une à plusieurs soirées par an pour promouvoir les femmes dans la musique. Fondé par DJ Amigo III (Juliette Romero), DJ +Nurse+ (Roberta Miss) et DJ Hyppocampo (Eve Decampo) puis rejoint par Marouchka Payen et Mélina Despretz, le collectif est né d’une envie de mixer davantage. De là est née l’idée de créer leurs propres soirées de A à Z.
Travaillant principalement avec des personnes s’identifiant au genre féminin, Poxcat programme des artistes le plus souvent émergentes. Leur identité, c’est ça aussi : « l’amateurisme assumé », comme le souligne Eve Decampo : « On n’aspire pas vraiment à devenir professionnelles. C’est comme ça qu’on arrive à auto-financer le projet. Dès qu’on devient professionnels, il y a toutes ces questions d’argent qui peuvent trahir ton propos. Passer professionnelles, c’est très compliqué aussi parce que ça signifie avoir une régularité alors que nous, on est dans la ponctualité. On crée au gré des rencontres. »
L’objectif de leurs soirées, c’est aussi de rendre le public actif : « La soirée, c’est un bon terrain d’expérimentation et de recherche sur la société…. Et le public, d’une manière générale, il a pas envie de juste se défoncer. Nous, on travaille aussi beaucoup sur le contenu, même dans nos mix. L’idée, c’est de rendre le dancefloor politique, un endroit où on peut réfléchir et pas uniquement être passif et défoncé, c’est pas le but » précise Roberta Miss.
Mais pas question de créer un entre-soi pour autant : « Justement, on n’essaye pas de s’adresser uniquement à un public averti mais à un public qui veut s’ouvrir ou qui est curieux. Il faut pas lire un manuel avant de venir à nos soirées. Le but, c’est quand même de s’amuser et d’être ouvertes » ajoute Roberta.
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4- Not Your Techno
Initié par Sara Dziri et Yasmine Dammak en 2019, le projet Not Your Techno est né d’une passion commune pour la musique électro et les soirées underground.
Promouvoir plus de diversité avec un focus sur les artistes féminines, Queer et POC sur la scène électro en Belgique, c’est la vocation du collectif. Pour se faire, les fondatrices organisent des soirées, des talks et des workshops. Ces événements sont prévus pour que les gens viennent tels qu’ils sont, se sentent en sécurité et partagent leur passion pour la musique.
Le collectif est très actif sur le terrain de la scène électro bruxelloise et réalise de nombreuses collaborations, comme avec Missfitte, une plateforme qui propose des soirées club underground, des ateliers et des conférences avec des femmes et des personnes non-binaires.
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5- Radio Vacarme
Webradio musicale engagée et participative, Radio Vacarme promeut les artistes féminines et Queer depuis fin 2021. Aux manettes : Chloé Pinaud, Winona Andujar, Delphine Tézé et Federica Grassi.
Le concept ? Tous les jours (sauf le samedi) de 18h à 22 voire 23h, vous pouvez écouter, en direct ou en différé, des émissions, des interviews ou des DJ sets joués par des résidentes de la radio. À l’heure actuelle, la radio comporte une trentaine d’émissions et une quarantaine de résidentes.
À terme, l’idée est de construire une vraie communauté avec les résidentes. Mais Radio Vacarme, c’est aussi un espace d’échanges et de débats qui touche un public large. Pas de ligne éditoriale, juste des thématiques engagées et diverses comme le féminisme ou encore la communauté LGBTQIA+ et l’activisme.
Connue pour ses collaborations avec les collectifs engagés du milieu de la nuit à Bruxelles et ailleurs, vous pourrez retrouver des projets avec, par exemple, Poxcat ou encore Tu mixes bien…pour une fille.
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