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Les différentes bandes-annonces ayant squatté nos fils d’actualités Facebook dès le début de l’été, nous savions à peu près à quoi nous attendre en nous asseyant dans la salle de ciné : une comédie romantico-trash, dans laquelle on essaye de nous faire croire que Mila Kunis a 32 ans et deux enfants – ce qui est presque le cas puisque dans la vraie vie elle en a 33 et qu’elle est enceinte de son second ; mais cette femme n’est pas réelle, un peu comme Jessica Alba ou Jessica Biel.
Le pitch est relativement convenu : Amy a une vie en apparence parfaite (jolie maison, joli mari, jolis enfants, joli chien, joli métier, etc…) mais qui, dans les faits, est totalement pourrie (si la maison reste jolie, le mari et le patron se révèlent complètement idiots, le chien a le vertige, le gamin est un assisté de première et la gamine ressemble à Françoise Sagan en fin de vie). À la place de partir soit en dépression, soit en Espagne – comme tout le monde – Amy part en live, et décide, avec l’aide de deux autres mamans complètement à la masse, de passer du stade de Mary Poppins édulcorée à celui de Cersei Lannister surexcitée.
Les atouts :
- Le trio de Bad Mums, qui semble se connaître depuis le lycée tant leur complicité est évidente. Kristen Bell (que l’on adorait dans l’excellente série “Veronica Mars”) et Kathryn Hahn (autre grande habituée, à l’instar de Mila Kunis, des comédies romantiques), sont absolument parfaites. L’une campe une mère de famille nombreuse exploitée par son mari (qui aime que ses caleçons soient bien repassés) et l’autre une mère célibataire et nymphomane, pour qui se souvenir de la date de naissance de son fils est un exploit. Un brin caricatural, mais le tout fonctionne plutôt très bien.
- Les scènes et les dialogues trash. Imaginez le mélange explosif de “Sex & the City” et de “Very Bad Trip”. C’est du costaud. Cela dit au final, ce qu’on voit sur l’écran n’est pas très différent de ce qu’on se dit vraiment dans nos soirées entre filles et ça déculpabilise pas mal de se rendre compte qu’on est à peu près toutes pareilles (le mot-clé ici étant “à peu près”, faut pas pousser non plus).
Les failles :
- L’histoire d’amour en filigrane, qui semble vouloir donner au film une dimension romantique qu’il n’atteint pas du tout, tellement on est hors-sujet. Dommage qu’il faille toujours le fantôme d’un couple à l’horizon pour que les choses semblent bien se terminer. Même à nos âges, on n’est pas près de se débarrasser du happy end de conte de fées…
- La légèreté avec laquelle la séparation du couple est traitée. D’accord, on n’est pas venues voir “Kramer contre Kramer”, mais il y a un moment où le survol de la chose, notamment en ce qui concerne son acceptation par les enfants, fait un peu grincer des dents.
Le verdict :
- Un film à aller voir entre copines, avant de sortir souper. Une heure et demie de déconnexion totale avec la réalité et quelques bons fous rire à la clé. Parfois, c’est tout ce dont on a besoin pendant l’été !
