L’idée de faire des imprimés tachetés-estompés n’a rien de neuf en soi. On pense tout de suite au tie-and-dye des hippies, souvent revisité ces dernières années. Mais c’est ici une autre filiation qui se dessine, un autre héritage qui se révèle. Le tachisme, mouvement artistique qui a vu son essor au milieu du vingtième siècle, est souvent considéré comme le pendant européen de l’expressionnisme abstrait américain.
Son mode d’expression est centré sur la matière picturale seule, détachée de tout souci de sujet, de thème ou de composition. Considérés parfois comme les précurseurs de Jackson Pollock, ces artistes se concentraient sur une utilisation maîtrisée du hasard et un souci premier de la couleur. La puissance d’évocation de leur travail éclate sous nos yeux tel un jaillissement sensoriel.
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Déclinée en tissus très colorés mais jamais criards, cette tendance arty pointue offre de nouvelles perspectives aux amoureuses d’imprimés, venus rehausser une sophistication toute en sobriété. Dans des tons chauds qui rappellent ceux de la terre (Lemaire), une sorte de camouflage hyper-stylisé (Calvin Klein), un noir et blanc urbain (Ashley Williams) ou un turquoise et rose plus pop (MSGM), il élève des silhouettes simples, confortables et éminemment appropriables. Des robes longues couleur joyaux (Michael Kors, Salvatore Ferragamo) confèrent une décontraction toute bohème aux silhouettes du soir. Acheter des œuvres d’art et les porter à même la peau, voilà une proposition irrésistible. L’art de la mode dans toute sa splendeur.
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