Le mouvement, la danse, l’excentricité, un balancement subtil ou débridé…Les franges font immédiatement surgir des souvenirs de périodes d’effervescence culturelle: les années folles et le jazz, le rock psychédélique des années 70. Plus récemment, elles sont devenues l’un des uniformes de la festivalière type: un peu hipster, un peu baba-cool, un peu branchée.
S’arrêter à cela serait pourtant réducteur. Les franges portent en elles une vraie élégance décalée,et un fort potentiel glamour. Une façon de célébrer la féminité la plus pure, d’érotiser sans sexualiser. En couvrant les formes, elles subliment le déhanchement, la démarche, l’ondulation du corps.
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Porter des franges, c’est animer sa silhouette, proclamer un amour du mouvement, lancer un balancement gracieux à chaque pas, une ondulation à la fois féline et tonique. De la pure féminité en acte. Cette saison, elles se retrouvent là où on ne les attend pas: sur des robes toutes simples qu’elles rehaussent (Céline) ou même absorbent (Calvin Klein). Elles dynamisent des esthétiques sévères d’officier de cavalerie (Nina Ricci) oud’étudiante sérieuse (Christian Dior). Elles font même surgir des associations d’esprit inattendues, transformant une robe-chemise toute simple en drapé de gitane sexy (Jacquemus) ou rehaussant un sévère costume masculin, dont elles surgissent à la taille, telles des tsitsits version glamour (Jil Sander). Un dynamisme qui fait vibrer la démarche, la touche intello-sexy en plus.
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