Ah, la jupe crayon ! C’est le symbole même d’une féminité assumée et conquérante. Elle souligne la finesse de la taille, sublime la rondeur des hanches, allonge les jambes à l’infini… Souvent portée sur des hauts talons, elle crée une démarche entravée mais déterminée. C’est le vêtement des femmes qui savent ce qu’elles veulent et ce qu’elles valent.
Les références qu’elles évoquent ont souvent rapport avec le monde du travail: secrétaire sexy ou femme d’affaire dominante. Ici, c’est un autre thème qui se développe, pour une allure plus débridée que corporate. Et si la fantaisie n’est pas le premier mot qui vient à l’esprit quand on pense aux jupes crayons, c’est pourtant elle qui règne sur leur incarnation 2018.
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Loin des habitudes minimalistes du dress-code professionnel, c’est une véritable surenchère de style qui se met en place ici. Façon demi-fourreau pour une allure féline (Christian Dior), arty (Balmain) ou chevronnée (Mary Katratzou), elle prend de l’ampleur pour une démarche plus confortable , développée par un imprimé rétro (Gucci) ou un graphisme sévère (Prada). Quant à Balenciaga, ils sont une fois de plus là où on ne les attend pas : avec un kilt presque mémé, orné de souvenirs de vacances façon gri-gris, porté sur une grande chemise d’homme et souligné par des bottes-collants au graphisme digital, pour un de ces mélanges détonnants mais éminemment séduisants dont Demna Gvasalia a le secret. Un sex-appeal radical qui subvertit les codes pour une séduction subtile et assumée.
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