Un vent de fantaisie souffle sur les accessoires. Dans la mouvance des “bag charms”, une drôle de créature aux allures d’elfe cartonne auprès des filles les plus stylées : les peluches Labubu. Zoom sur la mascotte la plus surprenante de la mode devenue en quelques semaines le gri-gri préféré des modeuses du monde entier.
Ces derniers temps, les peluches Labubu sont les nouveaux accessoires les plus convoités, s’invitant dans les dressings (et sur les sacs à main) de toutes les modeuses.
Créée en 2015 par l’artiste hongkongais Kasing Lung, Labubu est un personnage issu de la série d’histoires The Monsters. Inspirée par la mythologie nordique, elle (oui, Labubu est une fille) ressemble à une petite elfe, avec des oreilles pointues, des dents dentelées et un sourire malicieux, à mi-chemin entre le mignon et le légèrement inquiétant.
Mais si la popularité de Labubu grandissait discrètement depuis des années, c’est Lisa – superstar de la K-pop, membre de Blackpink et icône mode à part entière – qui a catapulté ces poupées dans la stratosphère fashion. Fan assumée, Lisa a été vue à de nombreuses reprises en train de montrer fièrement ses Labubu à ses 106 millions de followers sur Instagram, attirant instantanément l’attention des fashionistas du monde entier.
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Aujourd’hui, ces mini créatures sont devenues l’accessoire chouchou des initiés du style, en quête d’une touche espiègle à glisser dans leur vestiaire de luxe – au sens littéral. Imaginez des Labubu suspendus à des sacs Birkin d’Hermès ou habillés en (faux) Prada miniatures. Oui, oui, vraiment. Et vu la tournure que prennent les choses, il ne serait pas surprenant que les maisons de luxe se mettent bientôt à créer des looks spécialement pensés pour elles. Pour preuve : plus tôt ce mois-ci, Valentino offrait des Labubu en cadeau lors de son pop-up à Dubaï.
Entre gadget régréssif et statement mode
Mais au-delà de l’adoration de la très cool Lisa, pourquoi ces petites créatures à l’allure un brin étrange provoquent-elles un tel raz-de-marée ? D’après Carolyn Mair, psychologue agréée et autrice de The Psychology of Fashion, les Labubu répondent à un besoin émotionnel profond. « Elles s’inscrivent dans le phénomène du kidult, où les adultes trouvent du réconfort dans des objets qui rappellent l’enfance », explique-t-elle. « Interagir avec des peluches comme Labubu peut stimuler la production d’hormones du bonheur, comme la dopamine et la sérotonine, offrant ainsi une échappatoire apaisante au stress du quotidien. »
Autre ingrédient du succès : le packaging ultra malin. Les figurines Labubu sont vendues en blind boxes, autrement dit à l’aveugle – impossible de savoir sur quel personnage on va tomber avant d’ouvrir la boîte. Un principe qui, selon la psychologue, déclenche une montée de dopamine comparable à celle ressentie lors d’un gain au jeu. L’excitation du déballage, doublée de la possibilité de dénicher une pièce rare ou en édition limitée, entretient l’addiction. Et avec les réseaux sociaux inondés de vidéos d’unboxing, difficile de ne pas céder à la tentation.
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Alors, si vous reperez une petite elfe aux dents pointues dépassant du sac d’une influenceuse, nichée dans un cliché street style parfaitement orchestré ou accrochée au bras d’une célébrité (Dua Lipa en est fan, paraît-il), sachez que vous êtes face à la nouvelle mascotte la plus inattendue de la sphère mode. Car c’est bien ce contraste détonant, entre luxe ultra-codifié et fantaisie enfantine, qui insuffle à la tendance toute sa fraîcheur et sa joie de vivre.
Cet article a initialement été publié sur le site de Marie Claire UK.
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