A travers ses chroniques, il nous emmène dans sa vie. On y découvre son quotidien. Ses fous-rires, ses angoisses, sa bonne humeur, ses rencontres, ses plans Q, ses galères, ses voyages et son univers professionnel. Thomas rêve d’une femme capable d’élever dans son cœur des chenilles pour en faire des papillons. Thomas rêve. Tout court.
Celui pour qui tout a commencé…
Je me demande quand ça a commencé. Je me demande quand Vanessa et moi avons cessé de nous aimer et de nous prendre dans nos bras avec passion et désir. J’habite depuis quelques mois dans un bel appartement qui se remplit de rires et de bonheurs une semaine sur deux.
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J’ai passé mon premier Noël seul. Et même s’il y a eu des filets de tristesse en guise de dessert, ça m’a permis également de beaucoup réfléchir. J’ai du mal à savoir exactement s’il y a un moment précis où tout a basculé entre nous ou si nous avons juste été deux victimes supplémentaires de l’érosion de la vie. Vous savez, de cette fatalité routinière qui nous met en apnée émotionnelle.
Le couple devenant une sorte d’automate qui sert à remplir les armoires, les bouches enfantines et les plages du week-end en rendez-vous sociaux. Ce que je sais c’est qu’un jour je n’ai plus pu. Il m’est devenu impossible de faire semblant. Un jour, je me suis retrouvé en tétanie amoureuse. Il n’y avait plus de sentiments pour Vanessa. Plus d’élans, plus de surprises, plus de « on se fait un bisou ce midi, je passe près de ton boulot ? », plus de coeur en guise de sms. Il ne restait plus qu’un souterrain intérieur de ce que nous avions été.
Elle était la mère de mes enfants, la super manager au boulot, la parfaite logisticienne de nos soirées mais elle avait cessé d’être mon amoureuse.
Et pourtant, je la regardais dans son tailleur quand elle partait au travail et je la trouvais toujours aussi belle. Je la regardais embrasser nos enfants et je la trouvais toujours adorable. Je la regardais chez Carrefour sélectionner avec attention notre intendance et je la trouvais toujours aussi efficace. Mais tous ces petits bouts de pièces d’elle ne faisaient plus une femme entière à aimer. Elle était la mère de mes enfants, la super manager au boulot, la parfaite logisticienne de nos soirées mais elle avait cessé d’être mon amoureuse.
Alors, on a fait ce que beaucoup de couples font. D’abord on a fait croire aux autres que tout allait bien. Et à nous-mêmes. Et aux enfants. Personne n’a vraiment été dupes. On s’est alors dit qu’on allait se donner du temps pour se re-découvrir, se ré-apprivoiser, se ré-aimer. On a décidé d’aller dépenser un fric bête chez un spécialiste. Ce n’est pas le choix qui manque. Aujourd’hui, on a des thérapeutes de couple, des « conseiller en amour », des « coach de vie », le sexologue et bien sûr, la valeur sûre, le psy systémicien.
On a commencé avec une séance par semaine. On y croyait tous les deux. Et puis les séances se sont espacées à mesure que notre vie se rappelait à nous.
On a commencé avec une séance par semaine. On y croyait tous les deux. Et puis les séances se sont espacées à mesure que notre vie se rappelait à nous : les enfants, les boulots, les voyages, les obligations de … Et notre couple, et nos discussions de couple, n’ont plus été une priorité. On a commencé par sortir chacun de son côté dans des endroits différents « pour se changer les idées ». Et on a terminé comme bien des couples, à vivre comme des co-locataires qui se laissent des post-it sur le frigo : « Tom, n’oublie pas de tél à ton frère pour les vacances. Et merci de sortir la poubelle ».
Après le déni et le « on va reconstruire » est venu le temps de l’action. Vanessa et moi nous sommes installé un jour au coin du feu. On s’est regardé et on s’est promis que nous ferions les choses de manière correcte et cohérente. « Pour les enfants, pour la maison ». Et quand Vanessa a rajouté « pour le chien et le chat », j’ai su qu’il fallait que je parte très rapidement. Le lendemain, j’ai signé une chambre dans un appart hôtel. J’ai décidé d’emmener l’essentiel. Tout tenait en une grosse valise et un sac de sport que j’ai fait en deux heures un temps de midi. Nous étions le mardi 13 juin 2017. J’ai regardé ma montre. 13h28. L’heure où j’ai réalisé que je n’avais qu’une vie et qu’il était temps de faire tourner les aiguilles dans le bon sens. Vers moi-même.
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