La Belgique est riche de dualités, et la nouvelle exposition de la Galerie B sera en réalité double : d’une part du côté River Side , un « Group Show » curaté par Hans Theys, et dans l’espace du côté Main Street, une présentation solo de l’artiste Sasha Drutskoy.
Berend Hoekstra, Felix De Clercq, Flexboj & LA, Fran Van Coppenolle, Idris Sevenans, Jonas Van der Haegen, Joost Pauwaert, Jorik Dzobava, Kasper Bosmans, Kasper De Vos, Laurence Petrone, Marie-Sophie Beinke, Max Pinckers, Ronald Ophuis, Simon Masschelein, Simona Mihaela Stoia, Victoria Parvanova, Walter Swennen et Zhang Xiaoxia.
Des artistes par ordre alphabétique, qui suivent une logique d’affinités électives pour Hans Theys : « leurs similitudes sont plus grandes que leurs différences. » Il s’agit pour certains d’un engagement politique croisé avec une forme spécifique et personnelle, pour d’autres d’une « approche radicale qui rend l’événement représenté aussi concret que possible et le soustrait au monde de l’image immatérielle ».
Il s’agit par exemple, dans le cas des œuvres picturales de Parvanova, « du même monde superficiel, dans lequel les mannequins, les influenceurs YouTube, les aventures de Barbie, les livres à colorier des années 90, le kitsch, les icônes de la soi-disant haute culture et le bimbo-féminisme se succèdent où se chevauchent. Quant à Max Pinckers, il a imaginé l’utilisation manifeste de la lumière artificielle et de la mise en scène pour montrer la subjectivité de ses photographies documentaires ».
Un siècle après le lancement de la première Galerie Brachot, Isy Brachot, l’arrière-petit-fils du fondateur qui a déjà ouvert plusieurs espaces à Bruxelles, expose ici de jeunes artistes contemporains comme des surréalistes classiques.
Petite ville pour grands artistes
De son côté Sasha Drutskoy, né à Londres en 1963, a étudié les Beaux-Arts à Bruxelles entre 1985 et 1989 à l’atelier du peintre Viorica Scodrea, signe des œuvres imprégnées du surréalisme de René Magritte – souvent représenté par la Galerie B – et du romantisme de Caspar Friedrich. Il vit et travaille toujours à Bruxelles. Sa peinture entraine elle aussi le spectateur dans des mondes intérieurs qui se situent au-delà des apparences, tout en conservant un ancrage intemporel dans une réalité physique transversale qui place l’Humain au centre des préoccupations d’une relation au monde qui l’entoure. Celui de l’ordre naturel et celui qu’il construit, le réel et l’imaginaire, l’angoissant et le rassurant.
Son art se distingue et complète l’exposition jumelle et parallèle en deux espaces, River Side et Main Street. Hans Theys décrypte : « notre cerveau aime donner du sens aux choses pour mieux s’en souvenir. Diviser l’art en écoles et en soi-disant styles est une façon de gérer une chose sans vraiment la saisir.
Il en va de même pour toutes les manifestations de diversité dans la nature et dans l’art. Certaines personnes aiment trier les choses et chercher des similitudes. D’autres font confiance à leurs sens et recherchent les différences, source de plaisir sans fin ». Et d’inspiration, au moins jusqu’à mi-mai.
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Galerie B by Sabrina & Isy Brachot .
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