Le Belge Igor Dieryck remporte le premier prix du Festival de Hyères
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Le Belge Igor Dieryck remporte le premier prix du Festival de Hyères

Par Timon Van Mechelen
Temps de lecture: 2 min

Le week-end dernier, la Côte d’Azur a accueilli le Festival de Hyères pour la 38e édition. Cette fois encore, la fine fleur de la mode s’est retrouvée dans ce village pittoresque, dans la célèbre Villa Noailles, haut lieu de l’art. Et cette année, c’est le créateur belge Igor Dieryck qui y a remporté le Grand Prix, le prix Le19M des Métiers d’Arts, ainsi que le prix du public de la ville.

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Le festival de Hyères, créé en 1986, récompense chaque année les jeunes talents de la mode et de la photographie. Lors de la 38e édition, qui s’est déroulée le week-end dernier, des créateurs du monde entier se sont réunis pendant quatre jours pour présenter leur travail aux acteurs les plus puissants de l’industrie. Avec, en point d’orgue, un grand défilé de mode. Une visibilité impossible à Paris ou à Milan.

Les dix créateurs qui ont défilé ont été sélectionnés parmi plus de 500 candidats. L’année dernière, le président du jury n’était autre que Glenn Martens, un belge lui aussi. Cette année, le titre était attribué au français Charles de Vilmorin, même si la Belgique reste bien représentée grâce à la présence du célèbre chanteur Pierre de Maere.

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Igor Dieryck, heureux finaliste

Le designer belge Igor Dieryck, seul candidat belge cette année, a remporté dimanche le premier prix de la 38e édition du festival de Hyères. Il suit ainsi les traces de nombreux autres noms belges célèbres tels que Christian Wijnants, Tom Van der Borght et Anthony Vaccarello.

Diplômé de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers en 2022, Dieryck travaille actuellement comme styliste junior pour les collections masculines de la maison Hermès à Paris.

Sa collection unisexe, intitulée YESSIR, a été inspirée par son job d’étudiant en tant que réceptionniste dans un hôtel, et par les uniformes portés par le personnel. Avec sa collection, le créateur souhaitait mettre en lumière « ceux qui, trop souvent, sont ignorés et occultés par un système qui ne leur laisse pas la place d’être puissants ». Son travail a totalement conquis le jury. « Il s’agit d’une collection hyper créative et poétique, mais aussi très réelle et convoitable. Le concept pourrait également durer plusieurs saisons », a déclaré M. de Vilmorin.

Dans sa collection, on retrouve donc des pièces totalement loufoques mais pas moins portables, et donc dans lesquels le public a l’occasion de s’y retrouver. Elles ont toutes été réalisées à partir de matériaux durables, notamment en lin et en coton biologique made in Belgium. Pour ne citer que quelques pièces, on retrouve une veste crop en forme de cloche, avec une subtilité qui rappelle la sonnette du réceptionniste, un doudoune-plumeau – qui fut la pièce récompensée par Chanel – ainsi qu’une robe vaporeuse avec plateau intégré.

Mais c’est bien cette doudoune, pour laquelle Dieryck a collaboré avec le plumassier et fleuriste Lemarié, qui a valu à Dieryck le prix Le19M des Métiers d’Arts, remis par la Maison Haute Couture Chanel. Un prix qui représente une récompense d’un montant de 20 000 euros pour un projet qui sera exposé lors du festival de l’année prochaine. On se réjouit déjà !

 

 

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