FOMO
Les premières traces de ce concept remontent à l’an 2000 lorsque Dan Herman, un marketing strategist, écrit un article sur le sujet. Le terme entre ensuite dans le langage courant, aux USA du moins, dans les années 2010 et est rapidement repris et étudié par des revues prestigieuses comme Forbes ou le Time Magazine. Il est estimé qu’environ 70% des adultes des pays développés souffrent ou ont souffert de cette véritable forme d’anxiété sociale qui peut, dans les cas les plus extrêmes, conduire à un risque accru d’abus d’alcool et de dépression.
Si cette expression s’est généralisée ces dernières années, ce n’est pas une coïncidence. En effet, le FOMO est étroitement lié à l’essor des réseaux sociaux de cette dernière décennie. Le fait de voir vos amis poster des photos de soirées, de vacances et autres activités excitantes induit le sentiment pernicieux que tout le monde est plus heureux que vous et a une vie plus intéressante.
En conséquence, les personnes atteintes de FOMO, de façon chronique ou non, ont beaucoup de mal à se fixer des objectifs à long terme ou encore à se concentrer sur un sujet, submergées par la quantité d’informations qu’elles doivent traiter pour rester « à jour » et obsédées par l’optimisation de tout ce qu’elle font. Outre ces problèmes concrets, le FOMO a l’effet de diminuer l’estime de soi des personnes qui en souffrent, et joue donc un rôle négatif dans leur bien-être psychologique général.
JOMO
Récemment, un nouveau terme aux antipodes du FOMO pointe le bout de son nez: le JOMO, ou Joy Of Missing Out.
Vous est-il déjà arrivé de simuler une angine pour rester bien au chaud chez vous à regarder des séries? Avez-vous déjà envoyé le fameux « j’aurais adoré venir, amusez-vous bien sans moi *emoji qui pleure* » sans en penser un mot? Et ensuite, une fois bien enfoncée dans votre canapé, vous avez même pensé « mais quel pied de ne pas sortir! ». Alors vous êtes probablement atteint de JOMO.
Dans le courant de concepts tels que le Hygge, dont on vous parlait ici, et le cocooning couplés à un besoin de déconnexion grandissant, la tendance se dessine de plus en plus nettement. Vient s’ajouter à cela un climat mondial assez hostile: avec le Brexit, la vague d’attentats, Donald Trump, le repli sur soi des pays, la crise migratoire ou encore la montée des extrêmes (respirez), c’est comme si, chaque matin depuis 2 ans, on se réveillait pour constater que l’impensable s’était produit. En réponse à cela, qui n’a pas envie de rester blotti chez soi en laissant le monde extérieur… à l’extérieur, justement?
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