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Anora, de Sean Baker
Il y a un peu de Cendrillon et de « Pretty Woman » dans « Anora », Palme d’or à Cannes. Une jeune danseuse érotique, d’origine russe, vit à Brooklyn et bosse dans un club de Manhattan jusqu’à ce qu’elle fasse la connaissance du fils d’un oligarque russe qui tombe amoureux d’elle. Leur love story les embarque à Las Vegas mais leur conte de fées est menacé par les parents du jeune homme qui ne veulent pas de ce mariage et sont prêts à tout pour le faire annuler. Sean Baker a voulu réaliser une comédie grinçante, stylistiquement captivante, très divertissante et authentique sur le plan des émotions. Cela cause en anglais et en russe avec beaucoup de volubilité. Et cela offre une vision du milieu des travailleuses du sexe comme rarement vue au cinéma.
Avec Mikey Madison, Mark Eydelshteyn, Yura Borisov et Karren Karagulian, sortie le 30 octobre.
Monsieur Aznavour, de Mehdi Idir et Grand Corps Malade
Un biopic sur Charles Aznavour, pourquoi pas ? Décédé en 2018, le chanteur et auteur a réussi au prix d’énormément de travail et de remise en question à imposer son style de chansons et à le faire connaître bien au-delà de l’Hexagone. Tahar Rahim s’est métamorphosé pour ce rôle et rempli bien son office. Mais on aurait aimé un récit moins linéaire et plus d’emphase dans la réalisation. Cela dit, le regard de Grand Corps Malade sur ce monstre sacré de la chanson et du showbiz d’autrefois est touchant.
Avec Tahar Rahim, Bastien Bouillon et Marie-Julie Baupt, sortie le 23 octobre.
The Substance, de Coralie Fargeat
Prix du scénario à Cannes, ce body horror movie, tourné en France mais avec des stars américaines, paraît très gore pour les uns et grotesque pour les autres. Chacun.e fera son opinion. Demi Moore, comme on ne l’a jamais vue, s’empare avec tout son corps du rôle d’une star de l’aérobic connue pour ses shows télé. Atteinte par la limite d’âge, aux yeux du patron de sa chaîne, elle cède à la tentation d’une cure de rajeunissement inédite. Une autre elle-même, mais en plus jeune, prendra peu à peu sa place. C’est le mythe de Faust revu et très lifté.
Avec Demi Moore, Margaret Qualley et Dennis Quaid, sortie le 6 novembre.
Gladiator 2, de Ridley Scott
Pour un vétéran du cinéma, Ridley Scott est un infatigable réalisateur. Et le grand spectacle, il connaît. Vingt ans après le méga succès de « Gladiator » (avec Russell Crowe), il livre une suite tout aussi épique. Cette fois, c’est Paul Mescal qui entre dans l’arène des gladiateurs et affronte les impitoyables empereurs qui dirigent Rome. Bien sûr, le film n’est pas pour les latinistes mais plutôt pour les fans de péplums…
Avec Paul Mescal, Pedro Pascal, Joseph Quinn et Denzel Washington, sortie le 13 novembre.
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