Voilà c’est fini. Une année, et peut-être davantage, passée à se bagarrer avec la maladie. Et des semaines longues pour agonir. Face à la mort dont on ne revient pas, Johnny Hallyday était comme tous les autres. Il a choisi de dire adieu à ses proches, aux plus fidèles, aux plus aimants. Comme Eddy Mitchell qui le comparait, encore récemment, à Robocop. Autour de lui, Laeticia, son épouse et leurs deux filles adoptives. Johnny est parti loin des paparazzi, ceux-là qui le poursuivaient depuis ses tendres années, celles du yéyé.
Johnny, né Jean-Philippe Smet, de père belge et bon vivant, c’est plus de cinquante ans de carrière. Un parcours dans le showbiz que plus personne ne pourrait faire aujourd’hui. Personne. Lui, même malade, continuait à rêver à l’album parfait. Et c’est pour quoi, cet été encore, il enregistrait de nouveaux morceaux dans un studio à Los Angeles.
Johnny, j’ai pu l’interviewer plusieurs fois. Je me souviens de ses yeux bleu métal. De sa coiffeuse qui arrangeait ses mèches et qui le couvait du regard comme une nounou. De sa façon de dire que de toutes ses chansons, c’était « L’Envie » qu’il préférait. Et de son étonnement quand je lui disais que parfois, dans son interprétation, il me faisait penser à Piaf. Parce que j’avais deviné la part féminine chez lui qui était un summum de mec. Johnny, c’était un super pro. Un qui n’annulait pas son interview même quand il avait une bronchite. Mais qui mettait en état d’over stress toute une armada d’attachées de presse et d’assistants.
Qui ne l’a jamais vu en concert a raté sa vie. La sienne à lui. Parce que Johnny, c’était la voix, la lumière, l’envie, la vie, le rock, le show. Son souvenir nous illuminera toujours.
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