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Aujourd’hui, le film Barbie explose le box-office, propulsant sa réalisatrice, Greta Gerwig, dans l’histoire cinématographique. C’est en effet la première fois qu’un film réalisé par une femme atteint de tels chiffres. De plus, le film a réalisé le meilleur démarrage de 2023. À cette occasion, on vous propose de faire le point sur l’évolution de la désormais incontournable Barbie.
Retour aux débuts : la naissance de Barbie et son succès fulgurant
Retour en 1956, au commencement de l’histoire, lorsque Ruth Handler imagine une poupée aux allures de femme adulte pour sa fille de 10 ans, Barbara, qui se lasse de ses jouets enfantins. Ruth va glisser cette idée à l’oreille de son mari, Elliot Handler, alors à la tête du groupe Mattel. Mais lui et son associé ne sont pas convaincus par le projet. Cela n’arrête pas Ruth pour autant, qui dessine tout de même sa poupée et la nomme Barbie en référence à sa fille. La mythique poupée est ainsi née et la vie donnera raison à la persévérance de Ruth. Ça sera carton plein pour le projet présenté à la foire du jouet de New York en 1959. À partir de cette date, l’entreprise Mattel vend des millions d’exemplaires de Barbie à travers le monde. La machine est lancée, et Barbie devient un phénomène mondial.
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L’évolution de Barbie : des stéréotypes aux représentations diversifiées
La dernière stratégie de l’entreprise pour relancer Barbie, a été de proposer au public des poupées à l’effigie de nombreuses personnalités. Par exemple, une Barbie aux cheveux bouclés à l’image de Lena Situation (2022), une poupée porteuse de trisomie 21 ayant pour ambassadrice Éléonore Laloux (2023), une figurine portant un hijab qui est une version miniature de l’escrimeuse américaine Ibtihaj Muhammad (2018), ou encore une poupée arborant un bandeau et à la peau noire à l’effigie de la militante afro-américaine Maya Angelou (2021). Une approche marketing qui a permis de relancer les ventes de Mattel tout en mettant en avant la diversité des femmes.
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Le tournant féministe : comment le film Barbie a transformé son image
Si la poupée de Mattel n’a jamais été catégorisée comme extrêmement féministe, bien que sa diversification (pas totalement financièrement désintéressée) ait été salué par le public, le film Barbie a changé la donne. Depuis sa sortie en salles, Barbie est officiellement érigée au rang d’icône féministe. Elle est perçue par de nombreux jeunes comme un personnage cool, woke, libre et libérée qui invite tout le monde à faire de même. C’est la manière dont le public a perçu et s’est approprié cette Barbie 2.0 qui lui donne cette nouvelle image féministe. Ajoutez à ça la tendance Barbiecore, omniprésente sur les réseaux, qui invite tout le monde à s’habiller de manière extravagante et flashy, peu importe son genre et sa morphologie, et vous obtenez la renaissance d’un personnage longtemps jugé culpabilisant et dépassé.
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Son renouveau, la poupée le doit à Greta Gerwig qui a décidé d’intégrer de nombreux échanges féministes dans le film Barbie mettant en scène l’univers rose flashy de Mattel. Si certaines répliques peuvent paraître banales ou assez simplistes pour les féministes les plus aguerries, finalement, entendre la Barbie originelle parler de patriarcat ou voir des poupées de toutes les morphologies rayonner et prouver que tous les corps sont beaux fait plaisir à voir. Ce film rend les bases du discours féministe accessibles et attrayantes pour un large public. Et fun, grâce au décor girly et aux séquences absurdes qui ponctuent le film.
Avec ce long-métrage et son marketing hors norme notamment à base d’immenses affiches floquées de phrases telles que « Elle peut tout faire… Lui, c’est juste Ken », ce personnage féminin fort est devenu une source d’inspiration positive pour la jeunesse. La poupée a définitivement fait du chemin depuis sa création dans les années 50. En 2023, Barbie tient un discours féministe basique mais efficace, devenant ainsi une icône de son temps. On pourrait presque croire qu’elle a troqué le rose contre le violet.
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