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L’origine du brown-out: des tâches à contre-courant
Le brown-out, ou littéralement “chute de tension” semble être la dernière maladie qui se répand dans le secteur du travail. Dans un livre publié en 2016, André Spicer et Mats Alvesson, deux chercheurs britannique et suédois, font le point sur cette nouvelle pathologie. Cette dernière résulterait des missions quotidiennes aberrantes et stupides demandées aux employés. Elle survient également lorsque les tâches demandées vont à l’encontre de leurs valeurs et principes personnels. Alors qu’un employé cherche souvent à se valoriser à travers son travail, c’est alors tout le contraire qui se passe.
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Concrètement: présenter un power point truffé de faux arguments dans le but de séduire un client potentiel brassant des milliards sur le compte de la déforestation, inciter la peur et mettre la pression sur ses subalternes dans le but de les rendre plus productifs, défendre un projet en sachant qu’il est néfaste pour le futur de ses enfants, … Ces exemples sont légion. Nombreux sont les jeunes travailleurs qui, à peine sortis de l’université et encore pleins d’espoirs et de motivation, tombent dans la désillusion et la perte de sens après quelques mois au sein d’une entreprise.
Le travail: producteur de pathologie
Pour rappel, le burn-out, syndrome d’épuisement professionnel, est connu et reconnu comme étant une pathologie liée au travail depuis le siècle dernier. Il survient lorsqu’une personne s’investit de manière excessive dans son boulot. Répondre à un mail à 4h du matin, faire des heures supplémentaires et non rémunérées pour boucler un dossier, être présent dès qu’il manque du personnel, empiéter sur sa vie privée au profit de son employeur, …
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Voilà le type de situations qui mènent un travailleur vers la dépression, une fatigue généralisée ou un stress chronique. Pour votre santé en 2018, il vaut donc mieux éviter d’être l’employé du mois et le chouchou du patron.
A l’inverse, le bore-out, apparaît lorsque l’ennui au travail se fait sentir. Nombreux sont les salariés qui, au sein d’une entreprise, n’ont finalement que très peu de tâches à accomplir. L’ennui mortel, l’absence de satisfaction professionnelle et le manque de responsabilités amèneront l’employé dans le même état de fatigue psychique et physique que le burn-out.
Se lever tous les matins pour se rendre à son bureau afin de surfer sans but sur internet, de rallonger ses pauses déjeuner ou de discuter avec votre collègue peut très vite vous exténuer. Les moments de creux, si appréciables quand on a beaucoup de travail deviennent vite insupportables quand ils sont quotidiens. Réjouissez-vous donc quand on vous oublie un peu après une lourde mission, mais n’oubliez pas de prendre des initiatives.
Parcours du combattant
Si vous êtes passée entre les mailles du filet de ces deux premières pathologies, méfiez-vous du brown-out. Avant de postuler quelque part, assurez-vous que vous êtes alignée avec la plupart des valeurs de cette société. Ce sera déjà un bon départ!
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