Le 12 octobre prochain, on parie notre pyjama rose en pilou-pilou que les files d’attente devant les cinémas seront composées en majeure partie de femmes magnifiques et sûres d’elles, calmes et posées, sortant de leurs cours de Pilates et attendant patiemment leur tour pour s’asseoir avec classe dans les fauteuils de velours rouges, une bouteille d’Evian à portée de main (et peut-être aussi quelques amandes, on n’est jamais à l’abri d’une petite fringale).
On plaisante !!! On y sera, oui ! Mais on sera hystériques, impatientes, trépignantes et on ne peut plus prêtes à se fendre la poire pendant 2 heures !
Et pour le coup, on prendra double ration de Ben & Jerry’s et de Coca-pas-zéro !!!
Pourquoi ce film nous met-il dans cet état ?
Parce que :
- Ça fait 12 ans (DOUZE ANS) qu’on attendait. Et on a rarement attendu quelque chose aussi longtemps – excepté peut-être rencontrer Patrick Bruel, ce sur quoi on a tiré un trait il y a quelques mois déjà puisque manifestement l’Univers ne veut pas. Que faisions-nous il a 12 ans ? Qui aimions-nous ? De quoi rêvions-nous ? 12 ans c’est le moment d’un bilan bienveillant, comme si on revoyait une amie très chère perdue de vue pendant tout ce temps. (Ooouuuh, qu’on va être contentes !)
- Dans le livre “Bridget Jones Baby”, Marc Darcy est MORT. C’est horrible. Rien que l’écrire nous donne envie d’hurler comme un animal blessé. Dans le film, en revanche, Marc Darcy est bel et bien là et, Dieu nous pardonne, il semble toujours aussi craquant. Que donnerions-nous pour rencontrer un jour un homme qui nous dit ça :
- Hugh Grant, alias Daniel “Sexy” Cleaver, ne sera pas de la partie cette fois-ci. Tout simplement parce qu’il aurait trouvé le scénario trop peu abouti au moment du début du tournage. C’est dur. C’est trèèèèèèès dur. Mais devinez quoi ? Le triangle amoureux qui fait le sel de toutes les aventures de Bri-Bri sera toujours d’actualité, grâce à un challenger de poids : Patrick Dempsey, Docteur Mamour lui-même, donnez-moi mes sels, je défaille.
- Depuis “Le Journal de Bridget Jones”, les choses sont allées en empirant, soyons honnêtes. Par exemple, l’arrivée dans nos vies de Karlie Kloss ou de Kim Kardashian ne nous a pas rendu la vie plus facile, hein ? Surtout quand on n’est pas fichues de faire correctement un trait d’eye-liner et que passé 15h la seule chose qui nous fait tenir c’est de savoir qu’il reste qu’une petite heure avant l’éclair au chocolat du goûter. Bridget sait tellement comment nous déculpabiliser.
- Parce que c’est l’héroïne de toute une génération : la nôtre. Parce que les livres comme les films nous ont suffisamment marqués pour qu’on pense à prendre un foulard (ou une casquette) les rares fois où on roule en décapotable, parce qu’on vérifie encore aujourd’hui que le blush dont on balaye nos joues n’est pas un fard à paupières anthracite, parce qu’on hésite toujours entre la culotte de grand-mère ou le joli string en dentelles, parce qu’on se pèse en fermant les yeux, parce qu’on sait qu’on doit arrêter de fumer, parce qu’on a accepté qu’on aura toujours des kilos en trop, parce qu’on le savait que ce type là était un salaud (mais il était tellement beauuuuuu). Parce que Bridget a 40 ans, que nous aussi, et que c’est un des plus beaux âges de la vie !