Consommation : et si on arrêtait de manger des avocats ?
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Consommation : et si on arrêtait de manger des avocats ?

Par Lucie Delplanque
Temps de lecture: 1 min

En plus d'être le fruit le plus instagrammable du moment, l'avocat est une pépite gustative. En guacamole, sur des toasts avec du saumon ou dans une salade, l'avocat est incontestablement un des aliments phares du moment. Si d'apparence il semble inoffensif, sa culture provoque de fameux dégâts de l'autre côté de la planète. Notamment au Chili où l'eau manque pour la population… mais pas pour les avocats.

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Une croissance hors de contrôle

Depuis quelques années, la demande en avocat est en croissance et ce, d’un point de vue international. La population mondiale en consomme de plus en plus, poussant les agriculteurs à étendre leurs cultures. C’est le cas au Chili où les plantations de tomates ou d’arbres fruitiers (par exemple) ont été remplacées par des champs d’avocatiers. Si nous parlons du Chili, c’est parce que ce pays est un des plus grands exportateurs d’avocats au monde avec le Pérou et le Mexique. L’an dernier, près de 160 000 tonnes de ce fruit ont été exportées.

 

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D’un point de vue écologique, sa production occasionne des dégâts et beaucoup de déchets. Son acheminement vers l’Europe ou les USA est très polluant. Le fruit est acheminé en camion. Celui-ci doit être à bonne température pour que l’avocat conserve correctement. En général, il est aussi emballé individuellement car c’est un fruit fragile. Beaucoup de déchets pour quelques minutes dans nos assiettes. 

 

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De l’eau pour les avocats

La particularité de l’avocat c’est qu’il a besoin de beaucoup d’eau. 1000 litres sont nécessaires pour faire pousser 1 kilo d’avocat. On le sait, l’Amérique du Sud, région exportatrice, manque d’eau pour ses cultures et pour son peuple. Certaines rivières sont asséchées et c’est un cercle vicieux. S’il n’y a pas d’eau pour l’évaporation, il n’y a pas de précipitations. L’eau manque cruellement. Pour survivre, elle est donc acheminée par camion.

 

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Au Chili (et dans beaucoup des pays concernés) l’eau génère de réelles tensions. Depuis Pinochet et l’entrée en vigueur du Code des Eaux (en 1981), cette dernière est privatisée. Si Michelle Bachelet a tenté de modifier la réforme, le texte attend toujours le feu vert du Sénat. Le but de cette nouvelle réforme: rendre priorité au peuple. Une population qui sans eau, est obligée de partir vivre ailleurs.


Source: Envoyé Spécial « L’avocat du diable » au Mexique. 

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Tags: Agriculture, Food, Nourriture, Santé.