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Sauf que la rentrée c’est cette semaine et que si on ne se fait pas un tout petit post-it pour ne pas oublier de s’en rappeler (hum…), on risque fort de retomber dans nos anciens travers d’intoxiquée au dernier degré.
Voici donc quelques petits tuyaux pour apprendre à déconnecter en douceur :
Plus de téléphone ou de tablette ou d’ordi au pied du lit
Ça peut sembler aller de soi pour certaines, mais selon l’Office fédéral de la communication (Ofcom), environ 8 français sur 10 dorment à côté de leur smartphone ou de leur tablette…
Commençons par cesser d’utiliser notre portable comme réveil et choisissons un endroit dans la maison où tous les membres de la famille laisseront leurs appareils ! Ça nous évitera de nous connecter avant de dormir – ou pire encore, pendant la nuit. De plus, notre sommeil n’en sera que meilleur, puisque nous échapperons à cet état d’ “hypervigilance” provoqué insidieusement par le fait de nous rendre joignable à toute heure.
Plus de téléphone ou de tablette dans les transports en commun
Celles qui vont travailler en bus ou en métro savent de quoi on parle : dès le matin, les dizaines de personnes qui attendent aux différentes stations ne regardent qu’une seule et même chose : leurs très petits écrans. Il ne s’agit pas ici de laisser notre portable dans notre sac pour se mettre à hurler sur le quai “Le soleil vient de se lever…” et de refaire à tous les passants le coup de l’ami Ricoré, mais simplement de prendre ces quelques dizaines de minutes pour nous préparer mentalement à la journée qui se profile et de profiter de ces quelques instants de calme (intérieur) avant la tempête (extérieure)…
Nous pouvons pour cela lire un bouquin, écouter de la musique, ou simplement observer autour de nous la vie qui va (comme dirait Michel Fugain) en respirant calmement. Ça parait bizarre lu comme ça, mais essayez demain, vous verrez à quel point ça fait du bien !
Plus de téléphone au restaurant
On ne parle pas des repas pris à la maison, nous n’en sommes pas là (enfin, on l’espère), mais plutôt des restos en tête-à-tête ou des petits apéros en amoureux… Nous voyons de plus en plus de couples (jeunes et moins jeunes) perdus dans leurs fils d’actualités… Où sont les échanges, les partages de projets, les rêves en commun, les petites mises au point ? Où sont les yeux dans les yeux ? Il y a des moments où l’autre doit être la seule personne à qui nous voulons être connectée, non ?
Plus de téléphone à la moindre pause
Que celle qui n’a jamais été faire pipi avec son téléphone nous jette la première tablette. Idem pour la pause cigarette, l’attente des enfants à la sortie de l’école, les 10 minutes de cuisson des pâtes, le très long feu rouge de la rue du Parc (et oui, en plus, c’est interdit), la file d’attente chez le boucher ou à la caisse du Carrefour. Assez ! Pourquoi s’inflige t-on ça ? Que va t’il nous arriver à nous et à nos descendants sur 7 générations si on ne sait pas ce qui se passe dans la vie de nos 500 “amis” à l’instant T ? D’accord, on n’en sait rien, mais franchement ça vaudrait peut-être la peine de le tenter !
On sait que tout débrancher d’un coup d’un seul est impossible, mais essayons, au fur et à mesure et en s’aidant de ces petits conseils, de laisser plus de place au silence ou aux “vrais” échanges, à la musique ou à la lecture, au calme, à l’Autre, à la nature et gardons à l’esprit qu’il nous faudrait réapprendre à “creuser l’ennui, cette friche, pour en faire jaillir cette eau, la rêverie”. *
*Citation de Robert Sabatier ; Le livre de la déraison souriante.
