Une scénographie énigmatique
Plongée dans la pénombre, la salle s’éclaire soudain pour dévoiler un somptueux décor énigmatique. Une installation textile aux airs de pieuvre géante plane au dessus du podium et de l’assemblée. L’oeuvre, conçue par l’artiste portugaise Joana Vasconcelos, est un patchwork de motifs floraux fait de dentelle, broderie et crochet qui rappelle le savoir-faire des ateliers Dior.
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Sous cette sculpture unique se dévoile une première silhouette qui tranche par sa sobriété. Une chemise blanche négligemment ouverte et rentrée dans une jupe crayon noire. Les mannequins au regard charbonneux se suivent pour dévoiler un vestiaire imprégné des années 50. Pour imaginer cette collection automne-hiver 2023-2024, Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de la Maison, s’est replongée dans cette époque d’après-guerre où les femmes ont à nouveau revendiquer leur féminité. C’est aussi la période à laquelle Christian Dior a inauguré son premier défilé et fait du New Look une silhouette révolutionnaire.
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Une relecture des années 50 par Dior
Sous l’impulsion de Maria Grazia Chiuri, la robe Corolle, création emblématique de Monsieur Dior, se dévoile sous un nouveau jour. Veste à basque, jupe évasée, taille cintrée, épaules arrondies… Si les caractéristiques principales de la mode des années 50 sont présentes, les silhouettes se veulent plus légères, moins structurées. Notamment grâce à un travail de fil métallique entrelacé dans un chiné qui rend le tissu comme vivant, modelable, et gomme les contours.
Les étoffes écossaises investissent les manteaux tandis que le pied-de-poule s’empare de jupes à longueur mollet. Après une succession de looks en noir et blanc, la couleur jaillit avec des touches de rubis, émeraude, jaune topaze et bleu. Côté accessoires, de longs gants en cuir ponctuent la collection et les escarpins « Choc » à bout pointu de Roger Vivier refont leur apparition.
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7/7Pour approfondir ce style français, Maria Grazia Chiuri s’est inspirée de trois personnalités connues pour leur tempérament indépendant : la soeur du couturier Catherine Dior, Édith Piaf et Juliette Gréco. Un t-shirt à slogan flanqué de l’indémodable « Je ne regrette rien » d’Edith Piaf fait un clin d’oeil à l’une des muses de la saison. « Chacune a été une protagoniste singulière, capable par son mode de vie, de contredire des stéréotypes féminins appartenant à l’imaginaire d’après-guerre » rappelle la maison de couture française.
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