C’est dans les sous-sols de l’hôtel Salomon de Rothschild, monument historique du VIIIe arrondissement parisien, que Daniel Roseberry a présenté la haute couture automne-hiver 2024-2025 de Schiaparelli, la maison qu’il dirige depuis 2019.
Au fil des saisons, le créateur s’est attiré la sympathie des artistes : Beyoncé, Nicki Minaj, Cardi B, Cynthia Erivo, Doja Cat… Quand ces stars de la pop culture ne figurent pas au premier rang de ses défilés, elles portent les pièces spectaculaires du Texan sur scène, séduites par leurs lignes volontairement théâtrales.
Cette dramaturgie infusait la collection révélée le 24 juin 2024. Intitulée « Le Phoenix », elle comprenait 31 silhouettes qui ont foulé un podium lumineux, seul éclairage d’une salle plongée dans le noir.
Métaphore de la résurrection, la créature mythique qui a donné son nom au show a pris vie sous les yeux des invités. Premier look : une cape de velours noir aux épaules rembourrées, sur lesquelles était posé un trompe-l’œil en chrome embossé de plumes.
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Lui ont succédé les décolletés profonds, les drapés tout en transparence, les corsets sensuels, les découpes sur les hanches… Et les détails surréalistes, clin d’œil au courant artistique des années 20 qui a si souvent inspiré la fondatrice de la marque, Elsa Schiaparelli.
Là, des œufs en argent qui recouvrent une robe bustier bleu nuit, ici, un bustier rose poudré sur lequel deux escarpins à talons aiguilles ont été posés comme pour figurer la pointe des seins.
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Renaissance, extravagance et élégance
Le peintre Salvador Dalí disait de son amie Italienne : « Personne ne sait comment dire Schiaparelli, mais tout le monde sait ce que cela veut dire ».
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Sous les crayons de Daniel Roseberry, la griffe poursuit son voyage poétique, entre extravagance et élégance. Avec, en tête, l’envie de saluer les savoir-faire de la griffe installée place Vendôme, mais aussi – surtout – de célébrer les clientes de Schiaparelli.
Personne ne sait comment dire Schiaparelli, mais tout le monde sait ce que cela veut dire.
Parce que le créateur le dit, la haute couture c’est, selon ses mots : « L’expression de ma vision de la maison d’aujourd’hui, libérée du marketing et du merchandising. Mais c’est aussi autre chose : une façon pour moi d’honorer cette relation, l’une des plus intimes au monde, celle par laquelle je donne aux femmes le pouvoir de renaître encore et encore et encore ».
Source : Marie Claire France.
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