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Parce qu’il traite d’un sujet quotidien mais incompris
Robinson, 10 ans, est un enfant spécial au prénom approprié. Tel notre cher Crusoé, le petit garçon est isolé du quotidien, retranché dans un monde mystérieux. Séparé des autres par l’autisme dont il est atteint. Si l’autisme est courant, il est souvent tabou. Tabou parce qu’on ne comprend pas: handicap, maladie, sensibilité différente mais supérieure? Sujet délicat aussi parce qu’il fait un peu peur. Avec humour et douceur, ce récit nous plonge dans le quotidien d’une famille qui doit s’adapter pour suivre les sautes d’humeur et de comportements du petit garçon. Car les situations les plus banales du quotidien, comme aller faire les courses au supermarché, deviennent de vraies aventures avec Robinson!
Parce que la langue est exquise
Le père de Robinson est professeur d’université, spécialiste du grand Roland Barthes. Si les mots, leurs origines et leur utilisation sont sa spécialité, il perd son latin face à ce fils qui communique par sons étranges et cris perçants. Sans les détours qu’imposent le langage, Laurent Demoulin utilise ses talents de poète (il a déjà publié plusieurs recueils) pour décrire les sentiments et les liens qui l’unissent à son fils. Et si la langue nous bouleverse au fil des pages, elle est aussi utilisée de manière cocasse. Jeux de mots, jeux des sons, jeux des sens sont utilisés dans une farandole littéraire comme on en lit peu souvent.
Parce que c’est un roman d’amour
Lui-même père d’un enfant autiste, l’auteur Laurent Demoulin nous livre dans ce témoignage-récit-roman une déclaration d’amour intense d’une force littéraire incroyable. L’amour d’un père pour son fils: entier, magnifique, et sans illusions.
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