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Son nom évoque généralement des créations audacieusement sexy aux motifs animaliers. Roberto Cavalli est un artisan, devenu un couturier vénéré par le monde des jet-setters. Retour sur la carrière d’un créateur italien fantasque et fantasmé.
Roberto Cavalli, l’artisanat comme héritage
Originaire de Florence, Roberto Cavalli qui a grandi auprès d’un grand-père peintre issu du mouvement impressionniste Macchiaioli, a très tôt approché le vêtement tel un artiste. Après avoir étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Florence, il ouvre en 1966 sa propre manufacture d’impression de textiles et dépose par la suite un brevet d’impression sur cuir, une technique alors totalement innovante. Il poursuit ses expérimentations avec les matières et crée des patchworks de différents matériaux.
Il s’envole pour Paris où il présente ses procédés révolutionnaires qui suscitent immédiatement l’intérêt de prestigieuses maisons françaises. Hermès et Pierre Cardin sont les premiers à lui passer commande. Au même moment, l’Italien continue d’imaginer ses propres vêtements dans l’espoir d’être un jour reconnu comme un créateur de mode à part entière.
Roberto Cavalli, le couturier jet-setter
En 1972, il obtient enfin la reconnaissance qu’il attendait lors de la présentation de sa première collection au salon du prêt-à-porter de Paris, puis à Florence.
Ses jeans imprimés, incrustés en cuir et brocard font sensation et donnent naissance dans la foulée à la maison Roberto Cavalli. Dans un premier temps, la griffe florentine séduit surtout le monde de la jet-set. Des célébrités telles que Sophia Loren et Brigitte Bardot s’affichent alors dans des robes audacieuses signées Cavalli.
En 1980, le styliste épouse la mannequin autrichienne Eva Düringer et disparaît de la scène pour se consacrer davantage à sa famille. Son absence laisse l’occasion à d’autres couturiers d’émerger tels que Jean-Paul Gaultier ou Gianni Versace.
Crédit : Antonio de Moraes Barros Filho / Getty Images
Retour sous les projecteurs dans les années 90
En 1994, après une longue période d’absence, Roberto Cavalli revient sous les feux des projecteurs. Il présente à Milan une collection innovante mêlant imprimés animaliers, cuirs stretch et jeans vieillis par projection de sable. Le succès est au rendez-vous pour cette collection reflétant le mode de vie opulent du créateur italien.
S’ensuivent alors l’ouverture de boutiques à Saint-Barthélemy, Venise et Saint-Tropez et le déploiement de ses activités avec une ligne masculine RC Menswear, une ligne plus abordable Just Cavalli et le développement de son offre. Et Roberto Cavalli ne se limite pas à apposer son nom sur des vêtements… Il s’investit dans le domaine de la restauration et des loisirs avec l’ouverture du Just Cavalli Caffe à Florence, le Just Cavalli Club, et le restaurant Just Cavalli à Milan. Toujours dans un style reflétant l’ADN de l’extravagante maison florentine.
Un style qui tout au long de sa carrière aura su séduire les plus grandes stars des années 90/2000 : de Victoria Beckham à Lionel Richie en passant par les top modèles comme Cindy Crawford.
Le 12 avril 2024, le couturier de la jet set s’est éteint à l’âge de 83 ans, comme l’ont rapporté les médias italiens. L’agence italienne ANSA a précisé que « le désigner était mort chez lui à Florence (centre) après une longue maladie ».
Cet article a été publié pour la première fois sur Marie Claire France.
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