Harvey Weinstein pourrait passer la fin de sa vie derrière les barreaux. L’ancien producteur qui régnait en maître sur Hollywood a été condamné à 16 ans de prison jeudi 23 février 2023 lors d’un procès pour viol et agressions sexuelles à Los Angeles. Une peine s’ajoutant à celle de plus de 23 ans d’emprisonnement déjà prononcée à New York en février 2020.
Quatre accusatrices contre Harvey Weinstein
L’ex-magnat du cinéma international est accusé d’avoir violé et agressé sexuellement une mannequin européenne anonyme dans un hôtel de Beverly Hills en 2013. Le jury a déclaré Harvey Weinstein coupable de trois chefs d’accusation : viol, fellation imposée et pénétration sexuelle non consentie par un objet étranger.
« J’étais enthousiasmée par mon avenir », a-t-elle déclaré au tribunal en pleurant, citée par la NBC, « tout a changé après que l’accusé m’a brutalement agressée. Je suis rapidement devenue invisible pour moi-même et pour le monde. J’ai perdu mon identité. J’avais le cœur brisé, vide et esseulé. »
Cependant, les jurés ont estimé qu’il était non coupable concernant les accusations d’une deuxième accusatrice, et n’ont pas été en mesure de rendre des verdicts sur les allégations impliquant deux autres plaignantes de l’affaire.
L’accusé, lui, s’est adressée à la juge en suppliant : « S’il vous plaît, ne me condamnez pas à la prison à vie. Je ne le mérite pas. » Il a assuré que la première plaignante était « une actrice » capable de « déclencher » ses larmes sur demande.
Le monstre de #MeToo
Selon le procureur du comté de Los Angeles, George Gascón, Harvey Weinstein aurait pu encourir jusqu’à 24 ans dans l’affaire de Los Angeles. L’homme de 70 ans, qui purge déjà une peine à la suite d’une autre affaire de viol et d’agression sexuelle, a fait appel de ses deux condamnations.
Accusé par plusieurs dizaines de femmes, dont des actrices de renom, Harvey Weinstein a été le principal mis en cause au début du mouvement #MeToo, qui a entraîné une libération de la parole des victimes de violences sexuelles sans précédent.
Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire France.
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