Jeu, set et match ! Direction Roland-Garros, temple du tennis français, pour redonner vie à l’une des maisons de mode qui incarne l’une de ses plus grandes légendes : Lacoste.
Et pour cause, en ce dernier jour de Fashion Week de Paris, la marque au crocodile entamait un nouveau chapitre de son illustre histoire avec le premier défilé de sa toute nouvelle directrice artistique : la gréco-américaine Pelagia Kolotouros.
Sa mission ? Ramener Lacoste sous les projecteurs de la hype tout en rendant hommage à l’héritage stylistique de René Lacoste, entre élégance parisienne et sportswear décontracté.
Un challenge pour celle qui a fait ses classes auprès de The North Face et Adidas, après avoir été brillamment diplômée de la Parsons School of Design de New York.
Un vestiaire inspiré de la carrière de René Lacoste
Qu’à cela ne tienne, Pelagia Kolotouros relève le défi à la faveur d’une stratégie créative audacieuse en retraçant d’un point de vue vestimentaire la carrière épique de René Lacoste, de la Coupe Davis en 1927 au lancement de son iconique polo en coton piqué en 1933.
Un âge d’or pour le tennis français, durant lequel l’uniforme sportif était moins pragmatique que chic, laissant les joueurs servir leur balle de match avec autant de panache que de style. La créatrice en extrait ici toute la modernité, évoquant dès ses premières silhouettes une élégance épurée propre à la maison, entre tradition et modernité, confort et sensualité.
Polos en cuir XXL, jupes plissées grandiloquentes, manteaux de tweed impeccablement structurés, blouson vintage effronté mais aussi survêtement ultra-chic en viscose de soie : le vestiaire Lacoste oscille entre tailoring et vêtements de sport, le tout sur une palette chromatique dominée par le vert gazon, le noir et les nuances de terracotta.
Résolument contemporain, il s’encanaille de références aux années folles, que ce soit avec les manteaux en laine bouclée, les foulards portés en cravate ou encore le logo Lacoste originel.
Véritable symbole totem de la marque, le crocodile se décline dans toutes ses formes, en motifs all-over sur une robe raffinée, en patchs ludiques ou encore en fermoirs de ceintures.
Un sens du détail bien rodé, qui confirme la tactique précise jouée par Pelagia Kolotouros. On lui donnerait bien le point de la victoire, mais elle semble s’en être déjà saisie.
Défilé Automne-hiver Lacoste 2024-2025
Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire France.
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