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La coach en entreprises Hélène Feuillat nous a révélé ses astuces incontournables pour renforcer la confiance en soi au travail, un univers qu’elle n’hésite pas à qualifier de véritable “jungle”. Naviguer dans cet environnement sans une stratégie claire, c’est risquer de se heurter à de nombreux obstacles. Chaque lieu de travail a ses propres codes, ses règles tacites, et trouver sa place n’est pas toujours une évidence.
Identifier le contexte précis où l’on manque de confiance
Devoir faire quelque chose que vous n’avez jamais fait, négocier une augmentation ou engager une conversation avec des inconnus… Les peurs peuvent toutes être différentes pour chacun. La première étape est de déterminer avec précision dans quel contexte vous avez l’impression de manquer de confiance en vous afin de définir un objectif et ainsi un plan d’action efficace.
“C’est comme si un champion de tennis voulait améliorer son jeu sans savoir si c’est son coup droit, revers ou service qui doit être peaufiné !”
Contextualiser les pensées négatives
Après avoir identifié vos micro et macro peurs au boulot, il faut savoir les gérer en relativisant. En effet, il est important de dédramatiser en se basant sur la neutralité, et en ajoutant de la rationalité afin de réagir de façon adéquate tant sur le fond que sur la forme. La peur n’est pas de bon conseil. Est-ce fondamentalement grave ce qu’il se passe ? Si le sentiment de peur prend le dessus, l’angoisse, le stress, ou la panique vont dominer. Tout est une question de dosage. “C’est comme l’eau : si vous n’en avez pas, vous mourez, si vous en avez trop vous vous noyez. Quand vous arrivez à apprivoiser votre peur, elle devient une force” souligne Hélène Feuillat. “Si vous n’appréhendez pas un rendez-vous, vous allez improviser et peut-être rater votre entretien. Si vous faites face à un stress trop important, vous n’allez pas oser parler.”
Faire attention à son non-verbal
Le non-verbal constitue plus de 80% de notre communication. Par exemple, lors d’une réunion, si vous chuchotez en baissant les épaules, vous ne renvoyez pas l’image d’une personne affirmée qui a confiance en ses idées. C’est pour cette raison qu’il est conseillé d’avoir un allié au travail qui va pouvoir vous donner un feedback par rapport à votre non-verbal. Il ne doit pas faire attention à ce que vous dites mais comment vous le dites. Est-ce que je me tiens droit ? Est-ce que je regarde l’audience ? Quels sont le ton et le débit de ma voix ? Bien évidemment, il faut un bon dosage en fonction de la personne en face de soi. Les vêtements sont tout aussi importants. L’extérieur est en lien avec l’intérieur. Il faut être en adéquation avec la culture de l’entreprise tout en portant des vêtements dans lesquels on se sent bien.
Agir sans tarder
Vous êtes stagiaire et vous commencez votre stage dans quelques jours ? Envoyez un petit message pour montrer que vous êtes motivé : “Afin de préparer cette semaine au mieux, je voulais savoir ce que vous attendiez de moi précisément. J’ai hâte de faire partie de l’équipe.” Quelque chose de cet ordre là tout simplement. Ne soyez pas dans l’attente mais plutôt dans la proactivité. Cette anticipation démontre du sérieux, de la crédibilité et de la fiabilité de votre part.
Opter pour la conversation lors d’un désaccord
Vous n’êtes pas d’accord avec votre supérieur ? Ça dépend naturellement du contexte mais il existe plusieurs petites phrases qui peuvent vous servir. « Je n’avais pas vu ça comme ça, pouvez-vous développer ? J’avais une manière différente de voir les choses. Dans quelles mesures je peux vous faire une proposition ? » Il est important d’amener la conversation plutôt que le conflit. C’est certain que lorsqu’il y a un lien hiérarchique, la personne au-dessus de vous prendra la décision finale. Mais cela ne veut pas dire que vous devez être dans l’assertivité et ne faire aucune proposition. Par exemple, si vous devez créer un powerpoint, faites exactement celui demandé mais proposez également un autre rendu comme vous l’aviez imaginé avec votre twist. C’est un excellent moyen de sortir du lot. Après tout, « qui ne tente rien, n’a rien », pas vrai ?
Accepter que chaque personne a dû commencer un jour
Tout le monde démarre débutant dans son milieu. Vous ne pouvez pas avoir une expérience de 10 ans en une nuit. Rome ne s’est pas fait en un jour, si ? Le succès n’est pas toujours au rendez-vous et c’est normal. Apprendre de ses erreurs, c’est ultra important. Voici un outil qui pourra vous aider dans la vie de tous les jours (même en dehors du travail) : le GDD. Qu’est-ce que c’est ? Dès qu’une chose vient de se produire, comme par exemple un entretien, vous devez vous poser 3 questions : qu’est-ce que j’ai bien fait (Good)? Qu’est ce qui a été difficile pour moi et que je peux améliorer (Difficult) ? Qu’est-ce que je ferai différemment la prochaine fois (Different) ? Cette gymnastique du cerveau est un outil essentiel pour la réussite sur le long terme.
Créer un dossier à succès
Vous avez un coup de blues ou vous passez une mauvaise journée ? Chaque fois que vous recevez un feedback positif, des félicitations, des remerciements ou encouragements, stockez-les dans un dossier à succès. Le jour où vous douterez de vous, vous pourrez vous reconnecter de manière émotionnelle à ces moments afin de vous rafraîchir la mémoire sur vos qualités, vos compétences et votre valeur ajoutée. Ce serait d’ailleurs utile de pouvoir demander des retours par écrit afin de constituer votre stock. Sortez de votre zone de confort et osez le demander !
S’inspirer au lieu de se comparer
Est-ce que vous vous comparez objectivement ? Non. Dans la réalité, on s’évalue souvent face à des gens qui font soit-disant les choses mieux que nous. Se confronter à d’autres personnes n’est clairement pas un ingrédient du bonheur et cela nourrit les insécurités. Assumez votre différence dès aujourd’hui et soyez conscient de vos qualités. Vous n’avez pas la même façon de penser ? La même façon de communiquer ? Tant mieux, c’est la diversité qui fait la richesse d’une équipe !
“Nous avons un avis sur tout le monde, il faut accepter que les autres en ont un aussi. Notre personnalité ne convient pas à tout le monde.”
Privilégier le micro-planning
Pour pouvoir être satisfait de son travail, c’est important de ficeler ses objectifs. Si vous devez atteindre le haut d’une montagne, vous allez fonctionner par pallié. C’est exactement la même chose dans ce contexte ! C’est en faisant qu’on aura d’autant plus la motivation de continuer à faire. Le plus important c’est de commencer, certainement avec une tâche qu’on aime le moins. Est-ce que vous êtes une adepte de la to-do list ? La to-do, c’est souvent une liste sans fin…Testez plutôt ceci : dès le début de votre journée, prenez une feuille blanche et dès que vous faites quelque chose, notez-le. En fin de journée, regardez tout ce que vous avez accompli sur votre « done list ». Vous allez regarder les choses sous un autre angle, bien plus positif. La to-do list nous laisse frustré face à ce qu’on n’a pas fait, plutôt que de mettre l’accent sur la satisfaction des actions réalisées.
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