Comment surmonter l’insomnie du dimanche soir ?
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Comment surmonter l’insomnie du dimanche soir ?

Par Stella Roca
Temps de lecture: 3 min

On connaît le blues du dimanche soir à l'approche d'une nouvelle semaine effrénée, mais on ignore souvent ses effets sur notre sommeil. Les experts qualifient ainsi de "Sunday scaries" ces insomnies dues au stress de la reprise.

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Le sommeil, c’est la santé. Pourtant, en Belgique, 1 personne sur 4 est concernée par un trouble du sommeil, détaille une enquête de la Belgian Association of Sleep Research (BASS). Mais alors que les habitant.es de notre pays dorment en moyenne 1h30 de moins qu’il y a 50 ans, il semblerait que beaucoup d’entre nous creusent un peu plus leur dette de sommeil, une fois le dimanche soir venu.

Victimes des Sunday scaries – blues du dimanche soir –  les insomniaques du dernier jour de la semaine ne parviennent pas à s’endormir paisiblement à l’approche d’une nouvelle septaine. Un phénomène répandu que la Sleep Foundation a tenté de comprendre à travers une enquête menée auprès de 1250 adultes américains, en août 2022.

La majorité d’entre nous dort mal le dimanche

Dans son enquête, la Sleep Foundation dévoile les contours de cette phobie nocturne du dimanche. En effet, “31 % des personnes interrogées ont déclaré que la nuit entre le dimanche et le lundi est celle où il est le plus difficile pour s’endormir« .

Un phénomène fréquent qui touche pourtant différemment chaque tranche d’âge : 33,2% des adultes âgés de 18 à 41 ans déclarent avoir souvent ou toujours du mal à dormir le dimanche quand “seulement 9,6% des âgés de 58 à 75 ans, disent la même chose.” Une anomalie du sommeil qui épargnent les seniors puisque “aucun adulte âgé de 76 ans ou plus n’a noté” le dimanche comme jour le plus difficile à s’endormir.

Insomnie du dimanche : le stress comme cause principale

Mais alors que seulement 18,2% des participant.es à l’enquête connaissaient les sunday scaries, cette peur de l’endormissement à l’approche de la dernière nuit de la semaine semble liée à “l’anticipation du début de la semaine de travail ou d’école”, continue la Sleep Foundation.

En effet, 54,4 % des interrogé.es disent que le stress et l’anxiété sont les principales causes qui les empêchent de dormir aussi paisiblement que les autres jours de la semaine. Trois raisons principales viennent davantage préciser le phénomène : pour plus d’une personne sur deux, c’est le fait de s’inquiéter du lendemain qui les mène à avoir des troubles du sommeil le dimanche, puis viennent l’emploi et la famille.

Un cercle vicieux qui nous épuise

Au-delà des conséquences néfastes du manque de sommeil sur la santé physique et mentale, la peur et l’anxiété ressenties à l’approche de la nuit du dimanche peuvent entrainer les personnes concernées dans un cercle infernal et ainsi créer des troubles du sommeil sur le long terme.

En effet, “le stress de la semaine de travail empêche le sommeil, tandis que la privation de sommeil augmente également le stress, créant un cycle continu de privation de sommeil et de stress accru », explique la Sleep Foundation.

De plus, des chercheurs de l’Université de Californie ont récemment mené une enquête pour explorer l’impact d’un mauvais sommeil sur le bien-être mental d’une personne. L’étude a ainsi montré “que même de modestes réductions du sommeil nocturne dans l’ensemble de la population prédisent des augmentations quotidiennes conséquentes de l’anxiété.”

Comment s’endormir sereinement le dimanche ?

Ainsi, Dr Harold Hong, psychiatre interrogé par la Sleep Foundation liste ses conseils afin de dissiper peurs et angoisses à l’approche de la nuit du dimanche soir.

Dans un premier temps, il recommande de planifier la semaine à venir : “établissez un plan pour la semaine, afin que vous sachiez à quoi vous attendre et que vous puissiez mieux vous préparer mentalement et émotionnellement”, explicite-t-il.

Ensuite, créez-vous « un environnement propice au sommeil« . Par exemple, privilégiez des heures de coucher et de lever identiques la semaine et le week-end et/ou stoppez les écrans plusieurs heures avant de dormir.

Pour finir, profitez de votre week-end jusqu’au bout, pour ne pas laisser votre cerveau divaguer vers la semaine à venir : “une autre façon de lutter contre les peurs du dimanche est de passer votre temps libre le week-end à faire des choses que vous aimez”, précise-t-il. Ainsi, au moment du coucher, la frustration sera moindre, et vous aurez des pensées positives en stock pour vous apaiser avant de rejoindre les bras de Morphée.

 

Cet article est paru pour la première fois sur Marie Claire France.

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Malvine Sevrin Voir ses articles >

Des podiums parisiens aux dernières nouveautés skincare qui enflamment TikTok, je décrypte les tendances pour Marie Claire Belgique. Passionnée de voyage, de mode et de beauté, je partage mes coups de coeur dénichés aux quatre coins du globe. En tant que rédactrice en chef digital, j'ai également à coeur de mettre en lumière les histoires inspirantes de femmes à travers notre site et sur nos réseaux sociaux.