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Le jour où Amy Winehouse est entrée dans le club des 27
© Getty Images - Jo Hale

Le jour où Amy Winehouse est entrée dans le club des 27

Par Garance Fragne
Temps de lecture: 4 min

Amy Winehouse vivait au rythme de la musique, des excès et des tourments. Une nuit de juillet 2011, seule chez elle, elle consomme trois bouteilles de vodka. Le lendemain, la star internationale est retrouvée sans vie à son domicile. Il y a treize ans déjà, le monde du jazz et de la soul perdait - trop tôt - l'une de ses nouvelles icônes.

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Elle était admirée dans le monde entier pour sa soul, sa voix belle à pleurer, ses paroles tristes à pleurer, identifiable entre mille avec son demi-chignon XXL et son trait d’eye liner. Amy Winehouse est aujourd’hui encore considérée comme l’une des meilleures artistes de sa génération. Et par-delà. Les addictions, les troubles alimentaires, les relations toxiques, la violence de la traque des paparazzi aussi, l’ont hélas, abîmée.

Jusqu’à son décès soudain, trop jeune, le 23 juillet 2011. La Britannique, à l’honneur du biopic Back to Black de Sam Taylor-Johnson ce printemps 2024, intègre alors le club des 27. Celui de nos étoiles filantes, des légendes dont le talent nous manque souvent.

Une fin tragique à 27 ans

Après des années à chanter avec ses démons et à éblouir le monde entier par sa voix si singulière, Amy Winehouse est décédée le 23 juillet 2011, au 30 Camden Square, à Londres. Sobre depuis trois semaines, la star a replongé dans l’alcool après un concert de sa filleule Dionne Bromgield. Cette nuit-là, elle engloutit trois bouteilles de vodka.

À trois heures du matin, l’artiste aurait écrit à son ami, acteur et chanteur, Kristian Marr ce sms étrange : « Je serai là pour toujours. Et toi ? »

Plus tard, à dix heures du matin, Andrew Morris, son garde du corps, jette un coup d’œil dans sa chambre. La chanteuse ne répond pas. Il pense alors qu’elle dort encore. Inquiet, l’homme vérifie son état l’après-midi aux alentours de 15 heures, et la trouve inanimée.

Ils ont échangé quelques mots avant qu’elle n’aille se coucher, racontait le garde du corps au Mirror en 2021. « Elle m’a montré quelques clips sur son ordinateur et elle chantait. Elle m’a dit ‘Mec, je sais vraiment chanter’ et je lui ai répondu ‘Ça c’est vrai que tu sais chanter’ puis elle m’a dit ‘Je redonnerais tout ça pour pouvoir remarcher dans la rue sans avoir de problèmes' ».

Les analyses sont formelles : l’éternel interprète de You know I’m not good est morte d’une overdose d’alcool. Les bouteilles sont retrouvées dans sa chambre et son sang affiche 4,16 grammes d’alcool.

C’est ainsi que, de façon abrupte et inattendue, Amy Winehouse rejoint le tristement célèbre « club des 27 » aux côtés du chanteur Jim Morrison et bien d’autres stars décédées à cet âge. Un destin tragique, qui renforce aussi sa légende.

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Hommages et réactions à sa mort

L’annonce de sa mort provoque un véritable choc sur les réseaux sociaux et dans les médias. Ce jour-là, ses titres tournent en boucle sur les chaînes de radio du monde entier.

De façon spontanée, plusieurs fans se sont recueillis devant son domicile avec une bougie et de jolis mots d’adieux. Nombreuses sont les stars qui expriment leur peine sur les réseaux sociaux, comme la chanteuse Lily Allen : « C’est au-delà de la tristesse. Il  n’y a rien d’autre à dire. C’était une âme perdue, qu’elle repose en paix. »

Reg Traviss, réalisateur britannique et dernier petit ami d’Amy Winehouse, avait déclaré au magazine The Sun se sentir perdu et vivre désormais dans « un monde parallèle » où « rien ne sera plus jamais comme avant ».

Le 14 septembre 2011, il avoue avec regret, au magazine anglais People, qu’il devait se rendre chez Amy Winehouse la veille de la mort de cette dernière, mais qu’au dernier moment, il avait dû annuler pour des raisons personnelles.

Longtemps accusé d’avoir entraîné Amy Winehouse dans l’enfer des drogues, Blake Fielder-Civil s’est lui aussi exprimé dans le Sun. Alors qu’il était en prison, condamné à 32 mois pour cambriolage et possession d’une arme factice, il dit alors être « inconsolable ».

Amy Winehouse

Getty Images – Jo Hale

Sept ans après la mort de la chanteuse, son ancien compagnon a réagi de nouveau, expliquant au Sun avoir été « rassuré » en apprenant que son ex-femme n’était pas morte d’une overdose. « Quand les résultats toxicologiques sont arrivés, j’étais soulagé qu’il n’y ait pas de drogue dans son organisme », a-t-il déclaré avant d’ajouter, « je ne sais pas si cela efface ma culpabilité ou ma responsabilité. Mais cela montre que je n’ai pas tué mon ex-femme. »

Le rockeur Pete Doherty, ami très proche de la chanteuse Amy Winehouse, s’est, lui, confié au magazine britannique NME, huit mois après sa mort : « Quand Amy est morte, j’étais assis dans une pièce à Camden, incapable de bouger. »

Le chanteur a également évoqué l’état d’esprit dans lequel il était à ce moment-là : « Je ne pouvais pas parler, je ne pouvais voir personne, je ne pouvais pas prendre une guitare. Et quand j’ai finalement pris une guitare, cela a été pour chanter des ballades à propos d’Amy qui ne viendrait pas ce soir. »

Quant au pianiste Jools Holland, qui l’a souvent accompagnée en tournée, il a affirmé à la BBC « que c’est lorsqu’elle se produisait qu’elle était le plus heureuse ». Ajoutant : « Je ne pense pas qu’elle aurait voulu qu’on se souvienne d’elle comme d’une figure tragique ».

Depuis, plusieurs documentaires ont retracé la vie de la chanteuse comme le film Amy, sorti en décembre 2015 et réalisé par Asif Kapadia, qui recevra l’Oscar du meilleur film documentaire.

À la diffusion, le père d’Amy, Mitch Winehouse, a dénoncé dans l’émission Loose Women, une mauvaise représentation de sa fille dépeinte, selon lui, « sous le pire jour possible ». Déçus, mais déterminés, les parents de la chanteuse ont alors participé à la réalisation du documentaire Reclaiming Amy sorti en 2021, qui offre, selon leurs dires, une « image plus complète d’Amy ».

Les critiques concernant cet autre film ont été mitigées, les spectateurs accusant la famille Winehouse d’adoucir la réalité. Le Financial Times notait par ailleurs que son père « aimait les feux de la rampe » et s’était toujours placé « au coeur de la carrière » de la chanteuse. Quitte à la pousser dans ses retranchements.

Plus d’une décennie après sa disparition, personne n’a oublié la puissance et la sensibilité d’Amy Winehouse. Ni ses cheveux, ni son trait d’eye-liner et ni ses tatouages cultes.

Le biopic portant le nom de son album phare Back to Back, sort ce 24 avril dans les salles obscures. Réalisé par une amie d’Amy, Sam Taylor-Johnson, réalisatrice de la populaire adaptation cinématographique de Cinquante Nuances de Grey, celui-ci est approuvé par la famille Winehouse.

 

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Des podiums parisiens aux dernières nouveautés skincare qui enflamment TikTok, je décrypte les tendances pour Marie Claire Belgique. Passionnée de voyage, de mode et de beauté, je partage mes coups de coeur dénichés aux quatre coins du globe. En tant que rédactrice en chef digital, j'ai également à coeur de mettre en lumière les histoires inspirantes de femmes à travers notre site et sur nos réseaux sociaux.

Tags: Musique.
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