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Pour assister à l’éclosion de deux talents
Zita Hanrot – que les cinéphiles auront déjà remarqué dans Fatima de Philippe Faucon et Carnivores des frères Renier – est confrontée à Clémence Boisnard, dont c’est le premier rôle (et qui rappelle à certains égards le jeu d’Emilie Dequenne dans Rosetta).
La première est issue d’un chemin traditionnel (Conservatoire), la seconde a un parcours plus chaotique (l’équipe la surnomme ‘l’enfant sauvage’).
Sur grand écran, on assiste à la naissance de l’amitié entre ces deux jeunes femmes que tout oppose… Et la magie opère! À tel point que cette amitié débordera de l’écran à la vie.
Les deux jeunes femmes n’ont pas hésité à se mettre à nu (littéralement) pour porter le film sur leurs épaules. Assurément, on entendra encore parler d’elles…
Pour soutenir la réalisatrice
Marie Garel-Weiss signe ici son premier film. La critique est positive et lui a déjà décerné quatre récompenses (Salamandre d’or au festival de Sarlat, Prix de la meilleure interprétation…). Si le film utilise les ficelles du drame traditionnel et qu’il n’y a pas de vraies surprises dans la trame, il n’en reste pas moins excellemment bien joué. Ce qui permet d’être pardonné.
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Pour comprendre la jeunesse d’aujourd’hui
Si le film traite d’une amitié naissante entre deux femmes, il aborde également la dépendance. Car les deux jeunes femmes (Céleste et Sihem) sont admises le même jour au Séquoia, une centre de désintoxication.
Il met en lumière les raisons pour laquelle de nombreux jeunes ont parfois recours à certaines substances. Que ce soit pour être dans une bulle, se déconnecter ou oublier la dureté de la vie.
Il rappelle ingénieusement que ce n’est pas un problème d’addiction, mais un problème de mal-être, de difficulté à créer des liens affectifs, de trouver sa place dans une société de plus en plus individualiste.
En jouant la carte de la sincérité, le film souligne qu’une fois dépendant, il est extrêmement difficile de s’en sortir, que la liberté n’est pas toujours celle qu’on croit.
Un film ‘coup de poing’.
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