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Vignettes anti-pollution : de quoi parle-t-on exactement ?
Ayant à plusieurs reprises fait l’objet d’une annonce, puis reportées, les vignettes anti-pollution, aussi appelées certificats qualités de l’air, comme celles que l’on peut demander facilement sur des sites tels que vignette-pollution.org, sont désormais une réalité. Ce dispositif a été mis en place dans le but de répartir les véhicules circulant sur tout le territoire français en 6 classes environnementales, des plus propres au plus polluants, à l’exception de ceux considérés comme extrêmement polluants, qui n’ont pas droit à une vignette anti-pollution.
Cette classification dépend notamment de la catégorie à laquelle appartient le véhicule, de sa motorisation, de sa norme Euro (norme européenne d’émissions polluantes). Ainsi, considérés comme véhicules les propres, les véhicules électriques, hydrogènes ou hybrides rechargeables sont les mieux classés. En revanche, ceux équipés d’un moteur diesel et répondant à la norme Euro 2 (1997 – 2000) se trouvent en bas du classement, et les véhicules Euro 1 et avant quant à eux sont non classés.
Les certificats qualité de l’air permettent aux forces de l’ordre d’identifier aisément les véhicules pouvant circuler sans restriction dans les zones à faibles émissions (ZFE) ou dans les périmètres ayant mis en vigueur un système de circulation différenciée suite à des pics de pollutions intenses ou persistants. Grâce à ces vignettes, les collectivités territoriales peuvent restreindre la circulation, optimiser la politique de stationnement, améliorer significativement la qualité de l’air et encourager les Français à abandonner leurs vieux véhicules au profit de ceux plus récents et plus propres.
Vignettes anti-pollution : qu’en est-il des voitures de collection ?
Si tous les vieux véhicules sont impactés par le dispositif des vignettes anti-pollution, le Grand Paris autorise officiellement les voitures avec une carte grise collection à circuler avec sans certificat qualité de l’air dans son ZFE. Pourtant, dans cette région, les conditions d’accès sont les plus stricts. Selon le Président de la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), les voitures âgées de plus de 30 ans ont jusqu’à aujourd’hui le feu vert pour rouler dans les autres ZFE actuellement déclarées telles que Paris, Lyon et Grenoble, dans la mesure où leur propriétaire est titulaire d’une carte grise collection.
En ce qui concerne les ZFE fraîchement créées, celles-ci n’ont pas encore prévu des tolérances pour ces voitures anciennes. Par contre, d’après la FFVE, c’est déjà en cours. À ce sujet, le président de la fédération a même affirmé que ces ZFE auraient toutes déjà prévu des dérogations.
Le but de FFVE est bien sûr d’obtenir une dérogation générale qui débouchera sur la création d’une vignette spéciale « collection ». À ce sujet, la FFVE est très optimiste, car le ministre de la Transition Écologique a promis que le problème de la circulation des voitures de collection dans les ZFE serait véritablement l’une des priorités.
Peut-on toujours acheter des véhicules d’occasion ?
Oui, mais à condition de privilégier ceux dont la classe environnementale les autorise à circuler sans restriction dans les périmètres de circulation différenciée et dans les ZFE. Ainsi, on doit surtout orienter son choix vers les véhicules d’occasion « zéro émission » (électriques ou hydrogènes).
On peut également opter pour les voitures essence ou hybrides rechargeables aux normes Euro 6 et 5. Pour ce qui est des voitures essence ou hybrides aux normes Euro 4 et diesel aux normes Euro 6 et 5), ceux-ci font jusqu’à aujourd’hui partie de ceux autorisés, même dans l’éventualité où les restrictions seraient renforcées par le Préfet. Cependant, le Grand Paris prévoit d’étendre les restrictions à ces catégories de véhicules en 2024, et d’autres agglomérations pourraient certainement en faire de même.
